Zinédine Zidane a décliné une offre extrêmement lucrative d’Al-Hilal, préférant patienter en vue du poste tant convoité de sélectionneur de l’équipe de France. Le technicien français confirme ainsi que son ambition reste nationale, malgré les sirènes pétrodollars venues d’Arabie Saoudite et un contrat estimé à 100 millions d’euros.
Libre depuis son départ du Real Madrid en 2021, Zidane prouve encore une fois que ses choix s’alignent avec une vision long-termiste du football. Refuser 100 millions d’euros pour un engagement d’un an, même assorti de la promesse implicite de rejoindre les Bleus ensuite, témoigne d’une intégrité rare dans le football moderne. L’ex-numéro 10 montre qu’il ne veut pas brader sa réputation pour un projet qui, malgré les millions, manque d’un ancrage tactique et d’une légitimité sportive.
Entraîner une équipe comme Al-Hilal, certes ambitieuse, implique d’évoluer dans un championnat encore loin des standards européens, aussi bien au niveau de l’intensité que dans la mise en œuvre des principes de jeu qui lui sont chers. Zidane, tacticien exigeant et soucieux de préserver une certaine rigueur, n’a jamais masqué son attachement à une structure stable et à un certain cadre d’excellence institutionnelle.
En coulisses, l’ombre de Zidane plane toujours sur les ambitions de la Fédération française de football. Son nom revient systématiquement lorsque l’avenir de Didier Deschamps est évoqué. Zidane le sait, et cette patience, parfois interprétée comme de l’intransigeance, révèle surtout une stratégie mûrement préparée. Il veut succéder à Deschamps dans des conditions idéales, pas dans l’urgence.
Attendre l’après-Coupe du Monde 2026 paraît ainsi logique. Deschamps a la confiance des instances, et Zidane, en homme de projet, préfère se mettre en retrait pour mieux apparaître le moment venu. Son profil, charismatique et rigoureux, semble fait pour les exigences et les relations humaines délicates qu’impose une sélection nationale de haut niveau. Zidane ne cherche pas un banc, il attend le bon.
Zidane reste fidèle à son identité. Dans un football globalisé dominé par les enjeux financiers, sa décision illustre une rare capacité à donner la priorité au sens et à l’héritage. Il ne veut pas seulement entraîner, il veut construire. Cette posture, précieuse, devrait inspirer plus d’un prétendant aux bancs dorés du football mondial.