En cas de victoire ce samedi face à l’Inter Milan, le Paris Saint-Germain s’apprête à célébrer un moment historique sur les Champs-Élysées. Un accord de principe a été trouvé entre le club parisien, les autorités locales et la présidence de la République pour organiser une parade triomphale dès le lendemain du match.
En cas de succès en finale de la Ligue des Champions, le PSG défilerait dimanche sur les Champs-Élysées, de symbole en symbole, entre le rond-point et l’Arc de Triomphe. L’idée, initialement jugée risquée par les autorités locales et certains commerçants du VIIIe arrondissement, a finalement fait l’objet d’un consensus exceptionnel. Jeanne d’Hauteserre, maire de l’arrondissement, a confirmé auprès de l’AFP que le feu vert avait été donné après des concertations avec les différentes parties concernées.
Ce cortège glorifierait un succès attendu depuis plus d’un demi-siècle par le club parisien et ses supporters. Jamais le PSG n’a soulevé la Ligue des Champions, malgré les multiples millions investis depuis l’ère QSI. Si ce titre historique venait à être décroché, la capitale vibrerait au rythme d’une liesse populaire inédite.
Afin d’éviter les débordements et d’offrir un cadre digne d’une telle célébration, les services de la préfecture ont prévu des mesures de sécurité renforcées. Dès samedi 19h, soit quelques heures avant le coup d’envoi de la finale, l’avenue des Champs-Élysées sera entièrement fermée à la circulation.
La décision vise à garantir un environnement contrôlé pour encadrer les mouvements de foule et prévenir d’éventuels troubles que redoutent les commerçants. Cette anticipation logistique démontre la volonté des autorités de combiner ambition sportive et responsabilité civile, dans un climat parfois sensible autour des célébrations sportives majeures dans la capitale.
Parallèlement à la parade, la Ville de Paris prévoit un dispositif visuel fort pour marquer la solennité de l’événement. La Tour Eiffel sera illuminée en rouge et bleu pendant toute la durée de la rencontre face à l’Inter Milan.
À chaque but du PSG, la Dame de Fer scintillera, ajoutant un élément symbolique et artistique à la ferveur populaire. Ce choix, bien qu’esthétique, constitue aussi une volonté de la municipalité de s’associer formellement à ce rendez-vous européen, prolongement de l’identité parisienne à travers le prisme du football.
Il faut souligner que cette possibilité de parade n’est pas née spontanément. Le PSG a été acteur moteur dans les discussions. Le club, conscient de la portée de l’événement, a fait pression pour obtenir ce droit de célébrer dans les règles. Sa direction a notamment sollicité le soutien de l’Élysée, preuve supplémentaire de l’enjeu politique et médiatique que représente un tel sacre pour l’image du club.
La réussite de cette opération dépendra évidemment du déroulement du match et surtout du résultat. Un échec contre l’Inter Milan anéantirait instantanément ces plans, mais la simple annonce de cette préparation témoigne de la confiance affichée par les Parisiens avant cette finale.
Au-delà des images spectaculaires que pourrait offrir une parade sur les Champs-Élysées, ce projet révèle selon moi une double réalité : d’un côté, le PSG est aujourd’hui un club enraciné dans l’ADN parisien, au point d’obtenir un appui présidentiel pour célébrer une victoire encore hypothétique ; de l’autre, cette mobilisation historique autour d’une finale montre que le poids symbolique du football dépasse désormais largement le cadre du sport.
Mais le plus intéressant reste l’optimisme ambiant du club avant d’avoir conquis ce trophée tant désiré. Cela en dit long sur la posture mentale actuelle de l’équipe menée par Luis Enrique. Une confiance qui peut être à double tranchant à la veille d’un match aussi tendu face à une équipe milanaise avertie. Si célébrer le football c’est tenir compte des émotions, c’est aussi ne pas perdre de vue que seule la vérité du terrain décidera.