Le mercato 2024-25 de Premier League a une nouvelle fois confirmé l’attractivité de l’Angleterre malgré des investissements exorbitants. Et si certains transferts ont tourné au fiasco, d’autres se sont révélés terriblement efficaces. Entre promesses tenues, révélations inattendues et paris gagnants, certaines recrues ont changé le visage de leur équipe et redéfini les équilibres tactiques du championnat.

Mikel Merino, cerveau des Magpies

Revenu en Angleterre après des années à s’épanouir en Liga, Mikel Merino s’est immédiatement imposé comme le métronome de Newcastle. Recruté depuis la Real Sociedad pour structurer le milieu, l’Espagnol a apporté un volume de jeu impressionnant dans une équipe qui peine encore à trouver sa stabilité. Sous les ordres d’Eddie Howe, il a combiné la robustesse défensive à une qualité de passe précieuse dans les phases de construction.

Son rôle va au-delà des statistiques. Positionné en sentinelle ou relayeur avancé selon les matchs, il oriente le pressing, couvre les latéraux dans les temps faibles et dicte le tempo offensif avec calme et assurance. Newcastle, en mal de constance cette saison, a trouvé en lui un point d’ancrage capable de faire évoluer le projet sur le long terme.

Dean Huijsen, la révélation défensive de Brighton

Loané par la Juventus, le jeune Dean Huijsen a impressionné dans la défense de Brighton par sa maturité inhabituelle pour un joueur de 19 ans. Utilisé à la fois en défense à trois et axe gauche dans une ligne de quatre, il a montré une étonnante maîtrise à la relance, combinée à une panoplie défensive solide.

Déjà impliqué tactiquement, il incarne la nouvelle philosophie de Brighton post-De Zerbi, tournée vers un jeu progressif et ordonné depuis l’arrière. Son prêt représente une prise de risque minime pour un rendement qui s’est révélé crucial dans la course au maintien, puis à la première partie de tableau.

Des recrues sous-estimées, mais essentielles

Le classement de GOAL met aussi en lumière des profils moins médiatiques mais à fort impact, à l’image de :

– Luis Sinisterra, capable de dynamiter les défenses sur l’aile droite de Bournemouth.
– Anthony Gordon, repositionné axialement à Aston Villa où ses appels tranchants et sa finition ont transformé l’attaque.
– Mohammed Kudus, qui s’est rapidement adapté à l’intensité anglaise à West Ham, devenant un maillon indispensable aussi bien défensivement qu’en transition.

Ces joueurs, souvent sous-cotés ou considérés comme seconds choix, ont pourtant souvent été les artisans de changements systémiques dans leurs clubs. Leur compréhension du jeu collectif et leur intégration rapide aux systèmes proposés par leurs entraîneurs en font des réussites pleines de sens.

Des flops retentissants dans un marché toujours plus spéculatif

L’autre facette de cette fenêtre de transferts, c’est bien sûr celle des espoirs déchus. Des noms ronflants n’ont pas su s’adapter, parfois pour des raisons tactiques, parfois pour un manque criant de régularité :

– Joao Felix n’a jamais trouvé le bon tempo à Chelsea, isolé dans un système trop rigide pour son style libre.
– Jadon Sancho, revenu plein de promesses à Manchester United, peine encore à retrouver son tranchant d’antan.
– Federico Chiesa à Liverpool s’est enlisé dans un jeu qui ne tire pas profit de sa capacité à provoquer balle au pied.

Ces joueurs illustrent les limites d’une approche basée sur le prestige individuel plus que sur l’adéquation tactique. Des prêts coûteux comme Raheem Sterling à Arsenal ou Kalvin Phillips à Ipswich Town ont encore accentué cette tendance à surpayer des noms sans préparer le terrain sportivement.

Mon avis : un retour au bon sens grâce aux profils hybrides

Ce qui frappe dans cette saison 2024-25, c’est le retour en grâce des joueurs capables de s’adapter à plusieurs contextes. Le succès de profils comme Huijsen, Merino ou Kudus montre que les clubs commencent à mieux cibler leurs besoins réels plutôt que de s’enflammer pour des stars au CV brillant.

J’apprécie particulièrement le virage entrepris par certains clubs de milieu de tableau, qui misent désormais sur des recrues fonctionnelles plutôt que spectaculaires. Cela redonne à la tactique et à la compréhension du jeu une place centrale. Un joueur comme Merino ne fait peut-être pas les gros titres, mais il incarne à merveille ce que j’aime dans le football : l’équilibre, la vista et l’intelligence tactique. Des qualités trop souvent mises de côté à l’ère des highlights et des statistiques brutes.

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Rédigé par Antoine Burdin le 01/06/202528/05/2025

Antoine Burdin, rédacteur passionné du blog footix.fr, est un auteur chevronné et fervent fan de football. Avec une expertise inégalée dans le monde du football, il a accumulé une expérience précieuse en couvrant les matchs, les équipes et les joueurs. Sa plume captivante et son amour indéfectible pour le sport en font un chroniqueur incontournable pour tous les passionnés du ballon rond.