Les débuts de Rayan Cherki avec Manchester City, attendus de longue date, n’ont pas laissé indifférents. Recruté pour 42,5 millions d’euros bonus compris, l’ancien lyonnais a connu une première délicate contre le Wydad Casablanca, une entrée en matière où espoirs et critiques se sont entremêlés.
Aligné d’entrée lors de la Coupe du Monde des Clubs, Cherki a été remplacé à l’heure de jeu après une prestation jugée mitigée. Malgré quelques éclairs de complicité avec Savinho et une occasion offerte à Phil Foden, il a été critiqué pour son manque de tranchant et une maladresse ayant failli offrir un but au Wydad. Les réseaux sociaux n’ont pas été tendres, moquant le niveau de la Ligue 1 et osant des comparaisons désobligeantes avec Wirtz ou Mbappé.
Du côté des médias, la presse anglaise n’a pas caché sa perplexité. Goal lui a accordé une modeste note de 5, déplorant une entrée globalement « sans éclat ». Le Manchester Evening News a relevé un rythme lent mais entrevu une association potentielle à développer avec Doku. Le Daily Mail a noté l’agacement de Pep Guardiola face à certaines pertes de balle du Français, illustrant un manque de maturité dans certaines phases de jeu.
Face à ce flot de jugements, Pep Guardiola a tenu à rassurer en se montrant bienveillant. “Il a de bons moments, une grande qualité de passe et une vision du jeu impressionnante”, a-t-il déclaré à propos d’un joueur qui, selon lui, a besoin d’être replacé avec soin dans l’organisation collective. Ce soutien suggère que le club est prêt à lui laisser du temps pour s’adapter aux exigences tactiques et physiques bien plus intenses qu’en Ligue 1.
Rayan Cherki a toujours été un joueur de fulgurances mais fragile dans la constance et l’impact. Ce premier match incarne tout cela : quelques promesses dans les petits espaces, mais une faible influence sur le jeu global. Dans une équipe codifiée comme celle de City, il devra apprendre à être à la fois imaginatif et discipliné. Décevoir sur une première ne veut rien dire, encore faut-il progresser ensuite.