Actualités
Oliver Glasner révolutionne les coups de pied arrêtés à Crystal Palace
Crystal Palace n’est peut-être que 12e de Premier League, mais une statistique saute aux yeux : 35% de leurs buts cette saison viennent des coups de pied arrêtés ! Sous la houlette d’Oliver Glasner, les Eagles sont devenus une véritable machine sur phases arrêtées, au point d’être deuxièmes du championnat dans cet exercice, juste derrière Aston Villa.
Comment Glasner a-t-il transformé les corners et coups francs de Palace en armes redoutables ? Analyse d’un plan de jeu qui fait trembler les défenses adverses.
Une organisation chirurgicale sur les corners
L’un des secrets de Crystal Palace réside dans la variation de ses schémas sur corner. Glasner et son staff exploitent les failles du marquage en zone, en plaçant deux joueurs derrière la ligne défensive adverse. Jean-Philippe Mateta joue un rôle clé en perturbant le premier défenseur zonal, ce qui ouvre une brèche pour ses coéquipiers.
Cette approche déstructure la ligne défensive adverse et permet aux joueurs de Palace de gagner des duels aériens décisifs. Contre Brighton, cette stratégie a parfaitement fonctionné, créant un surnombre sur le premier poteau et offrant un but sur un simple flick de Mateta.
Autre innovation : contre Fulham, qui avait densifié le premier poteau avec sept défenseurs, Palace a placé quatre joueurs derrière la ligne zonale pour bloquer les mouvements défensifs. Résultat ? Un décalage dans la défense et une occasion franche.
Des variations malicieuses sur corner court
Glasner ne se contente pas des corners directs : Palace excelle aussi sur les corners joués à deux. Dans un match contre Brighton, l’équipe a mis en place une combinaison ingénieuse où un joueur en retrait vient chercher la balle pour forcer un défenseur à sortir, tandis qu’un autre bloque les défenseurs adverses pour ouvrir un espace à la réception.
Cette approche permet d’éviter l’encombrement dans la surface et de provoquer une brèche inattendue, créant ainsi des occasions franches sur des passes en retrait ou des centres ajustés.
Des coups francs étudiés au millimètre
Outre les corners, les coups francs de Palace sont également d’une précision chirurgicale. Lors d’un match de FA Cup contre Doncaster, Glasner a mis en place une tactique où trois joueurs formaient un mur devant le gardien avant de s’écarter brusquement au moment du tir. Ce mouvement a libéré Mateta, qui a pu reprendre tranquillement le ballon et marquer.
Cette approche illustre l’intelligence tactique de Glasner : exploiter chaque détail du positionnement adverse pour en tirer un avantage décisif.
Un staff dédié aux coups de pied arrêtés
Si Crystal Palace excelle dans cet exercice, c’est aussi parce que Glasner a renforcé son staff avec des spécialistes. Auparavant, Dean Kiely, entraîneur des gardiens, était en charge des phases arrêtées. Aujourd’hui, deux adjoints dédiés, Michael Angerschmid et Ronald Brunmayr, travaillent exclusivement sur ces situations.
Cette attention aux détails place Palace parmi les équipes les plus redoutables sur phases arrêtées. Ils surpassent des géants comme Arsenal ou Manchester City dans ce domaine et continuent d’affiner leurs schémas pour gagner des points précieux.
Un modèle à suivre en Premier League ?
Avec 12 buts sur coups de pied arrêtés, Crystal Palace prouve que le travail tactique peut compenser des lacunes offensives. Glasner transforme chaque corner et coup franc en potentielles occasions de but, un atout considérable pour un club du milieu de tableau.
Si cette efficacité se maintient, Palace pourrait grimper au classement et devenir un cauchemar pour les défenses adverses. Les coups de pied arrêtés ne sont plus une option, mais une arme fatale, et Glasner en est le maître d’œuvre.