Rodez sécurise un élément défensif clé tandis que Laval ajuste son effectif avec attention. À l’aube du mercato estival, les deux clubs de Ligue 2 montrent une volonté affirmée de construire avec cohérence, entre prolongations réfléchies et prêts ciblés pour optimiser le temps de jeu des jeunes.
La prolongation de Raphaël Lipinski jusqu’en 2028 confirme les intentions du RAF de s’installer durablement comme une valeur sûre de Ligue 2. À 22 ans, le latéral franco-polonais offre des garanties en termes de profil moderne, capable de porter le danger dans le camp adverse tout en assurant son couloir. Le départ de plusieurs défenseurs majeurs comme Vandenabeele ou Ngouyamsa rend cette prolongation stratégique. Elle permet à l’entraîneur d’anticiper l’été en gardant un joueur déjà intégré au projet et qui connaît les exigences du championnat.
L’ancrage sur la durée de Lipinski traduit une vision à moyen terme plutôt rare dans ce type de club qui voit souvent ses bons éléments partir au bout d’un ou deux ans. Ce choix montre aussi que Rodez veut miser sur une stabilité défensive, essentielle dans un championnat aussi homogène que la Ligue 2.
Du côté de Laval, l’avenir de Loïs Martins s’écrira temporairement en National. Le jeune milieu de terrain formé à Sarcelles, puis passé par Angers, n’a pas su s’imposer cette saison malgré ses entrées en jeu prometteuses. Avec seulement **sept apparitions** sans titularisation, un prêt au Paris 13 Atletico peut lui offrir l’environnement idéal pour franchir un palier. Le National, souvent qualifié de “troisième division des grands”, est réputé pour sa rugosité et ses exigences tactiques.
Ce prêt n’est pas une sanction mais plutôt un investissement sur son développement. Laval protège son actif tout en lui offrant un laboratoire de progression où la pression du résultat reste forte mais formatrice. Pour un joueur de son âge, multiplier les minutes est plus précieux que rester dans une rotation aléatoire en Ligue 2.
Dans ces deux opérations, je ressens une logique concrète qui manque parfois dans les mercatos français. Rodez veut s’appuyer sur une base stable pour construire, et Laval cherche à valoriser intelligemment ses jeunes. C’est une approche que j’apprécie : lucide, cohérente et tournée vers la progression, avant les coups d’éclat.