Habib Beye poursuivra l’aventure sur le banc du Stade Rennais en 2025/26. Arrivé en cours de saison pour redresser une équipe mal en point, l’ancien consultant a su préserver le club breton de la relégation. Un effort salué par la direction, qui le maintient officiellement à son poste d’entraîneur.
Quand Habib Beye prend les rênes du Stade Rennais, le club flirte dangereusement avec la zone de relégation. Malgré un effectif assez dense et un recrutement ambitieux en début de saison, les résultats fuyaient l’équipe. Nommé au cœur d’un mois de janvier tendu, il a dû composer avec un vestiaire marqué par la perte de confiance et les déceptions accumulées.
Le changement d’état d’esprit est palpable en quelques semaines : pressing plus incisif, repositionnement défensif plus rigoureux, et surtout une volonté de mieux utiliser les profils disponibles. Beye ne révolutionne pas le jeu, mais il met en place des principes simples, lisibles, et adaptés à la réalité du groupe.
Si la 12e place et les 41 points récoltés ne sont pas glorieux, ils incarnent au moins une forme de stabilité retrouvée. Une avance de huit points sur la relégation suffit à prolonger automatiquement son contrat pour une saison.
Le contrat de Habib Beye contient désormais une clause plus ambitieuse : s’il parvient à qualifier Rennes pour une coupe d’Europe, il restera en poste jusqu’en 2027. Cette extension potentielle récompense la vision projetée par le club : celle d’un entraîneur jeune, formé dans le football français, et capable de faire grandir un effectif à fort potentiel.
Mais encore faudra-t-il que les dirigeants lui donnent les moyens d’appliquer durablement sa philosophie. La Ligue 1 reste impitoyable avec les projets flous ou mal accompagnés. Pour viser l’Europe, Rennes devra clarifier ses ambitions de jeu, renforcer intelligemment ses lignes et capitaliser sur les rares certitudes actuelles.
Habib Beye à Rennes, c’est un vrai pari sur l’intelligence tactique et l’autorité naturelle. Ce que j’apprécie, c’est sa capacité à lire les matchs en direct et à réagir rapidement sans sombrer dans le spectaculaire vain. Il faut désormais qu’il impose sa patte avec un effectif plus équilibré.