Écarté en fin de saison, Teddy Teuma ne devrait plus porter le maillot rémois en Ligue 2. L’international maltais, capitaine exemplaire l’an passé, a été sorti du groupe au plus mauvais moment — celui du combat pour le maintien. De quoi alimenter des interrogations sur la politique sportive du club.
Après avoir été un rouage majeur du Stade de Reims, Teuma a vécu une mise à l’écart brutale sous les ordres de Samba Diawara. Dans un entretien au Var-Matin, le milieu de terrain se confie sans détour : il estime avoir été désigné comme bouc émissaire. Une décision sans fondement sportif apparent selon lui, et qu’il dit avoir acceptée avec « professionnalisme », par fidélité à ses valeurs.
Le joueur évoque une situation douloureuse, inédite en dix ans de carrière, et pointe du doigt un manque de communication claire entre la direction et lui. Ce silence pèse, d’autant plus que Reims prépare une relégation incertaine, tant d’un point de vue sportif qu’administratif, avec les remous autour de l’avenir de l’Olympique Lyonnais.
Sous contrat encore deux saisons, Teuma semble déterminé à ne pas poursuivre en Ligue 2. Il refuse de voir une marche arrière après avoir construit patiemment son ascension, notamment à l’Union Saint-Gilloise. Ce refus n’est pas qu’orgueilleux : à 30 ans, le maltais sait qu’il n’a plus le temps pour une saison de transition dans un projet flou.
La nomination de Karel Geraerts pourrait rebattre les cartes, mais entre anciens désaccords et mauvaise gestion de l’humain, le malaise semble déjà trop profond. Pour un joueur dont le profil créatif pourrait servir des équipes en quête de stabilité au milieu, que ce soit en Ligue 1 ou ailleurs, une sortie par le haut serait aujourd’hui le scénario le plus raisonnable.
Je trouve regrettable qu’un joueur aussi rigoureux et techniquement fin que Teuma se retrouve mis au ban sans justification tactique claire. Il aurait pu, par sa vista et son activité, aider Reims à mieux gérer sa descente. Ce cas illustre une fois de plus comment la gestion humaine est parfois le talon d’Achille de certains clubs.