L’avenir de Soumaïla Traoré reste en suspens. Le jeune milieu de terrain de l’Olympique de Marseille ne rejoindra finalement pas Montpellier, malgré un premier contact concret. Le prêt en Ligue 2 espéré par le club phocéen ne verra donc pas le jour, à cause d’un désaccord entre les deux directions.
À 20 ans, Traoré sort d’un passage en National avec le FC Versailles, où il a accumulé du temps de jeu et montré des promesses à son poste de sentinelle. L’OM comptait le faire passer à l’étape supérieure en l’envoyant en Ligue 2 pour la saison à venir. Montpellier, malgré une approche sérieuse, n’a pas conclu l’affaire, laissant le joueur dans une situation d’incertitude sportive. Son déplacement jusqu’au centre d’entraînement de Grammont laissait pourtant croire à une finalisation imminente.
Le président du MHSC Laurent Nicollin a tranché froidement dans les colonnes du Midi Libre : pas d’accord trouvé, le joueur repart. Une sortie claire et sans fioritures qui confirme que la piste est désormais abandonnée. Un revirement qui empêche le jeune marseillais de progresser dans un environnement plus compétitif.
Ce genre de situation est doublement frustrant pour un club formateur comme l’OM, qui peine à trouver des débouchés cohérents pour ses jeunes. À court terme, Traoré devra soit rester à disposition de l’équipe réserve, soit espérer une autre opportunité de prêt. L’erreur serait de le bloquer, faute de solution.
Un milieu défensif technique, à la fois sobre dans ses transmissions et apte à casser les lignes, mérite d’évoluer dans un contexte propice à la croissance. Le club phocéen ne peut plus se permettre de perdre le fil avec ses jeunes promesses, surtout lorsqu’elles ont montré des qualités en prêt comme l’a fait Traoré en National.
Le refus de Montpellier peut paraître anecdotique, mais il soulève une question plus profonde : comment Marseille structure-t-il la progression de ses jeunes talents ? Chaque opportunité manquée est une alerte supplémentaire.
Je trouve dommage que ce type de transfert simple n’aboutisse pas. Le profil de Traoré gagnait à être mis en valeur dans un football plus vertical comme celui de la Ligue 2. C’est aussi là que l’on mesure les limites de la gestion des prêts à Marseille : des intentions, trop peu de continuité.