L’Olympique de Marseille a fermé la porte à un départ de Leonardo Balerdi. Le défenseur argentin, désormais leader de la charnière marseillaise, est jugé intransférable par sa direction, malgré l’intérêt grandissant de géants italiens comme la Juventus ou l’AS Roma.
Sous les ordres de Roberto De Zerbi, arrivé en cours de saison, Balerdi a franchi un cap décisif. D’abord enchaînant les titularisations, il a rapidement obtenu le brassard de capitaine, preuve de son leadership sur et en dehors du terrain. Son rôle dépasse la simple robustesse défensive : par son placement, son anticipation des courses adverses et sa capacité à ressortir les ballons sous pression, il incarne pleinement les principes de jeu chers à De Zerbi.
Le natif de Villa Mercedes a aussi prolongé l’été dernier jusqu’en 2028, ce qui place le club en position de force dans tout éventuel rapport de force contractuel. Avec une quatrième participation à la Ligue des champions en cinq saisons en vue, l’OM capitalise désormais sur la stabilité défensive au sein de son projet sportif.
Ironiquement, c’est De Zerbi lui-même qui avait glissé avec humour en conférence de presse, espérant que “les grands clubs n’apprennent jamais l’existence de Balerdi”. Mais l’espoir a été de courte durée. La Juventus, fraîchement reconfigurée sportivement avec l’arrivée de Damien Comolli, et l’AS Roma de Florent Ghisolfi suivent activement le joueur.
Malgré cela, la direction phocéenne affiche une position ferme : aucune offre, même au-delà du record de vente établi avec Michy Batshuayi en 2016 (39 millions d’euros), ne ferait céder le club. Cette intransigeance reflète une nouvelle approche de gestion, tournée vers la valorisation sportive plutôt que le profit immédiat. Il y a une volonté claire : construire sur la continuité plutôt que réagir aux sollicitations du marché.
Voir Balerdi solidement ancré dans le projet phocéen est une évolution cohérente. Il représente tout ce que De Zerbi semble vouloir instaurer : une sortie de balle propre, un pressing discipliné et une défense qui initie le jeu. L’OM semble enfin comprendre que pour progresser en Europe, il faut construire une colonne vertébrale stable. Balerdi en est devenu l’élément central.