Le départ de Chancel Mbemba de l’Olympique de Marseille marque la fin d’un épisode tendu entre le défenseur congolais et la direction du club. Écarté du groupe depuis l’arrivée de Roberto De Zerbi, il n’a plus disputé la moindre minute sous le maillot marseillais cette saison.
Cette dernière année contraste fortement avec les débuts réussis de Mbemba à Marseille, où il s’était vite imposé comme un taulier défensif. Mais l’été dernier, en quête de réduction salariale et sans Europe à jouer, l’OM a privilégié un dégraissage massif, quitte à rompre certains équilibres.
Mbemba, pourtant sous contrat, a été relégué au « loft », mis à l’écart sans explication claire ni perspective. Ce traitement a très vite dégénéré en conflit ouvert. Le joueur a été sanctionné puis suspendu, sans justification sportive, et son absence persistante dans les feuilles de match a coïncidé avec l’arrivée de De Zerbi, qui ne l’a jamais intégré à ses plans.
Malgré la fermeture du mercato estival, le club a maintenu son exclusion, jusqu’à ce que la justice intervienne pour forcer sa réintégration à l’entraînement. Un geste plus symbolique que sportif, puisque Mbemba n’a jamais rejoué.
Durant l’hiver, Mbemba a refusé une approche du Stade Rennais. Peut-être par principe, peut-être parce qu’il croyait encore pouvoir renverser une situation bloquée. Le club, de son côté, semblait décidé à s’en débarrasser, mais sans vraiment mener une stratégie cohérente.
Ce bras de fer inutile a surtout montré les limites de la gestion de l’effectif marseillais, oscillant entre décisions autoritaires et manque de lisibilité. Séparer un joueur de cette stature, sans engagement ni dialogue sportif, relève d’une politique anti-constructive.
Ce traitement infligé à Mbemba en dit long sur l’absence de vision à Marseille. Si un joueur devient indésirable du jour au lendemain, qu’en est-il du respect du collectif, de la rotation ou simplement de la logique tactique ? Ce cas est l’antithèse du football que j’aime : raisonné, basé sur le jeu.