Saïd Benrahma ne portera plus les couleurs de l’Olympique Lyonnais. Prêté depuis janvier au Neom SC, l’international algérien rejoint définitivement le club saoudien après que ce dernier a levé son option d’achat. L’OL récupère ainsi 15 millions d’euros, un montant crucial compte tenu de sa situation actuelle.
Lyon est dans l’obligation de rééquilibrer ses comptes. Sous pression de la DNCG, le club doit démontrer sa viabilité économique pour éviter une relégation administrative. La vente de Benrahma, pour 15 millions d’euros bonus inclus, arrive donc au bon moment. Ce revenu allège immédiatement les finances d’un club qui, malgré son redressement sportif, reste sur une saison compliquée en dehors du terrain.
Ce transfert illustre aussi un changement structurel dans la gestion lyonnaise. Le club privilégie désormais la stabilité financière sur les paris risqués. En cédant Benrahma, Lyon gagne non seulement une rentrée d’argent immédiate, mais allège également sa masse salariale. Un geste pragmatique qui, s’il est suivi d’une politique de marché cohérente, permettra au club de retrouver un cadre économique sain.
Sur le terrain, Saïd Benrahma a rapidement convaincu. Avec 7 buts en 16 matchs, l’ancien de Brentford a été un acteur majeur dans la montée historique du Neom SC en Saudi Pro League. Sa technique, sa vivacité et son sens du but ont trouvé un terrain d’expression parfait dans un championnat en pleine expansion.
La prochaine saison marque une nouvelle étape pour Neom, qui construira autour de Benrahma une équipe ambitieuse, renforcée par l’arrivée d’Alexandre Lacazette et du gardien Marcin Bulka. La présence d’anciens de Ligue 1 confirme la volonté du club de se doter d’un effectif compétitif mêlant expérience et savoir-faire européen.
On peut regretter que Lyon se sépare d’un joueur qui aurait pu s’imposer durablement dans une équipe au modèle encore hybride. Cependant, le football impose parfois des décisions économiques rationnelles au détriment des considérations sportives pures. D’un point de vue tactique, Benrahma avait ses zones d’ombre, notamment dans un jeu de position exigeant, mais son talent individuel était indéniable. La Saudi Pro League gagne là un vrai joueur de rupture.