Yaël Nandjou, prometteur milieu de terrain de 19 ans, va quitter l’OGC Nice à la fin de son contrat pour s’engager avec Alverca, club portugais fraîchement promu en première division. Malgré quelques apparitions sous le maillot niçois, le joueur formé à Nice n’a pas convaincu son club de lui offrir une prolongation.
Profitant d’un effectif décimé par les blessures, Yaël Nandjou a connu ses premières minutes professionnelles cette saison. Le jeune Niçois a été lancé dans le grand bain notamment en Ligue Europa, compétition devenue mineure dans les priorités de Franck Haise. Au total, il aura disputé huit rencontres officielles sous les couleurs rouge et noir : quatre en Europe, trois en Ligue 1 et un match de Coupe de France.
Il n’a toutefois jamais semblé réellement intégré au projet niçois. Positionné dans un entrejeu en constante recomposition, Nandjou a montré de l’activité mais sans suffisamment peser dans l’organisation collective. Son profil, plus porté sur l’endurance et la récupération, manquait encore de maturité dans la projection ou la prise de décision.
Son départ intervient donc dans une certaine indifférence stratégique, l’OGC Nice perdant un joueur formé au club mais qui n’a jamais eu le temps ou l’espace pour s’installer durablement dans la rotation.
Alverca attire un jeune joueur français peu exposé, mais dont le potentiel pourrait trouver un terrain fertile au Portugal. Le football lusitanien, réputé pour sa capacité à faire éclore des jeunes joueurs dans des contextes tactiques exigeants, s’avère une destination cohérente. Le contrat de trois ans suggère une volonté de construire avec patience.
Ce transfert est aussi significatif : de plus en plus de clubs étrangers misent sur des éléments issus de centres français n’ayant pas percé en Ligue 1. Pourquoi ? Parce que ces joueurs ont souvent des fondamentaux solides, une culture tactique résistante et adaptable, mais manquent d’exposition. Nandjou à Alverca, c’est peut-être l’exemple d’une trajectoire de carrière qui choisit le jeu au temps de jeu.
Ce transfert est intéressant à plusieurs titres. Sur le plan footballistique, il révèle une lacune dans la gestion des talents à Nice, où les jeunes sont souvent cantonnés à des rôles d’appoint. Nandjou, sans être un crack, méritait peut-être une intégration plus structurée. Alverca, de son côté, semble avoir flairé un profil travailleur, brut, à polir dans un cadre moins sous pression mais plus soucieux de formation.