L’AS Nancy Lorraine prépare sa rentrée en Ligue 2 avec sérénité, malgré l’inquiétude croissante des supporters. Annoncée tardive, la reprise au 1er juillet 2025 a surpris. Mais Pablo Correa, fidèle à sa méthode, veut bâtir un effectif solide et réfléchi. Premier choix fort : Benjamin Gomel ne sera pas conservé.
Arrivé en 2022, Benjamin Gomel s’était rapidement imposé comme l’un des hommes forts de l’AS Nancy en National. Par sa percussion sur l’aile gauche et sa constance dans l’effort, il a participé à la montée du club dans l’antichambre de l’élite. Pourtant, malgré deux saisons pleines, l’ailier ne prolongera pas son contrat.
Michaël Chrétien a confirmé des discussions entamées mais restées sans issue. Le directeur sportif évoque “une orientation différente” pour ce poste, soulignant une volonté claire de réorienter le profil des joueurs sur les côtés. Gomel, bien qu’apprécié du staff et des supporters, ne correspondrait plus tout à fait à l’identité recherchée.
Gomel devrait toutefois rester en Ligue 2. Michaël Chrétien s’est montré confiant quant à son avenir, évoquant un profil « ambitieux et travailleur ». Une séparation sans heurts, qui montre une forme de respect mutuel entre le staff et un joueur qui a marqué le projet de son empreinte.
Pablo Correa assume ce mercato lent et mesuré. S’inscrivant dans un projet basé sur la stabilité et la progression, l’ancien entraîneur du miracle nancéien de 2006 prend le temps de constituer une équipe cohérente et compétitive. Le départ de Gomel traduit un changement structurel : Nancy ne compte pas récompenser les individualités mais sélectionne selon une logique intégrée de jeu.
Alors que les supporters réclament des recrues, le club temporise. La reprise le 1er juillet donne une marge pour établir des automatismes pendant la préparation estivale. Le collectif primera sur la précipitation, avec pour objectif de rester solide dès les premières journées de Ligue 2.
Gomel méritait mieux qu’une fin en pointillés. Mais dans la logique tactique de Correa, cela se comprend. Son système attend plus de projection intérieure et de polyvalence dans les couloirs. Là où Gomel brillait par son aisance en un-contre-un, l’évolution du jeu nancéien semble exiger autre chose. Triste, mais cohérent.