Alors qu’il n’a jamais totalement confirmé les immenses attentes placées en lui, Ansu Fati prépare une destination pour se relancer. Selon des sources concordantes, l’international espagnol est proche de rejoindre l’AS Monaco, sous la forme d’un prêt avec une partie de son salaire couverte par le FC Barcelone.
Le choix du prêt n’était pas la solution privilégiée par Barcelone. Le club voulait à l’origine un transfert définitif pour alléger sa masse salariale et faire de la place dans un effectif trop chargé.
Face à la réalité du marché et au besoin de relancer un actif en perte de valeur, le Barça a consenti à une prise en charge salariale partielle. Une décision logique si le club souhaite réévaluer la valeur du joueur dans un contexte compétitif moins pressurisant que celui de la Liga ou de la Premier League.
L’AS Monaco, en quête d’un profil offensif technique et créatif, pourrait être le cadre idéal. Le projet monégasque, axé sur la formation, la transition rapide et l’exposition européenne, offrirait à Ansu un contexte idéal pour retrouver de la continuité. À 22 ans, son plafond n’est pas entamé, mais le timing de sa relance devient crucial.
Ce mouvement pose tout de même quelques interrogations sur le plan tactique. Philippe Clement, puis Adi Hütter, ont souvent évolué avec des systèmes efficaces en transition et une utilisation très structurée des ailes. Ansu Fati, joueur de déséquilibre et de ballon, devra démontrer qu’il peut s’intégrer dans ce cadre collectif exigeant.
Sur le plan physique aussi, l’équation reste inconnue. Touché à de nombreuses reprises ces dernières saisons, son corps a mis du temps à encaisser les sollicitations du plus haut niveau. Si son intégrité physique tient le choc, alors Monaco réalise peut-être un coup exceptionnel. Sinon, cela pourrait ressembler à une nouvelle tentative infructueuse de relancer un talent en délicatesse.
Un prêt comme celui-ci fait sens sur de nombreux plans. Monaco prend peu de risques, Barcelone garde la main sur son joueur. Mais c’est surtout pour Ansu Fati que l’équation est vitale : à 22 ans, il ne peut plus se contenter de promesses. Il doit convaincre, par le jeu, qu’il est plus qu’un espoir.