Ansu Fati était attendu à l’AS Monaco, mais le dossier stagne. L’attaquant formé au FC Barcelone peine à rebondir après une saison quasiment blanche. Les négociations entre la Principauté et la Catalogne se poursuivent dans un flou persistant, alors que les contours du transfert restent en suspens.
À tout juste 22 ans, Ansu Fati vit un passage difficile dans sa jeune carrière. Promu héritier du numéro 10 après le départ de Messi, le joyau de La Masia n’a pas confirmé les espoirs placés en lui. La dernière saison est révélatrice : aucun but, aucune passe décisive, seulement onze apparitions toutes compétitions confondues. Sous la houlette de Hansi Flick, Fati a perdu sa place dans la rotation et son statut, au point de voir Lamine Yamal lui succéder symboliquement au Barça.
Le club catalan ne fait plus mystère de sa volonté de tourner la page, tout en profitant d’un éventuel rebond du joueur ailleurs. Il cherche donc la formule la plus avantageuse possible, entre un prêt assorti d’une option d’achat estimée à 30 millions d’euros ou un transfert définitif incluant des clauses de pourcentage à la revente. L’enjeu pour le Barça : ne pas voir partir gratuitement un joueur encore valorisé sur le marché.
Côté monégasque, le profil d’Ansu Fati intrigue et séduit. Son potentiel technique et sa capacité à éliminer en un contre un correspondent aux principes de jeu d’Adi Hütter, qui lui garantirait un temps de jeu conséquent. Monaco est même prêt à assumer une large partie de son salaire conséquent, évalué à 13 millions d’euros annuels.
Mais c’est justement cette équation économique qui ralentit le passage à l’acte. Si le joueur veut relancer sa carrière sur le Rocher, les dirigeants de l’ASM veulent s’assurer d’un cadre contractuel avantageux, évitant tout pari à perte. L’entente paraissait proche, elle est désormais suspendue à de longues discussions contractuelles, et Monaco temporise.
Ce dossier me passionne car il reflète tout le paradoxe du football moderne : talent à l’état brut mais incertitude absolue sur son rendement. Ansu Fati reste un joueur rare par ses qualités instinctives, mais son déficit de rythme et d’impact inquiète. Monaco peut être le bon laboratoire, à condition d’un cadre rigoureux.