Mikaël Silvestre, ancien pilier de Manchester United et des Bleus, a livré une analyse lucide de la saison de son ancien club. En dépit d’un calamiteux classement final, il identifie des motifs d’espoir, tout en insistant sur l’urgence d’une refonte approfondie de l’effectif.
Pour Silvestre, la 15e place de United ne saurait masquer la présence d’éléments prometteurs comme Yoro, Mainoo ou Zirkzee, mais la qualité individuelle ne suffit pas. Il faut que Manchester devienne une équipe plus homogène et structurée, surtout à domicile, où Old Trafford n’impose plus la peur qu’il inspirait autrefois. Ce n’est pas seulement une question de défense : toute l’équipe manque de compacité et la régularité sur 90 minutes, comme sur l’ensemble de la saison, a cruellement fait défaut.
Il loue néanmoins le potentiel des nouveaux venus, en particulier Leny Yoro, méritant selon lui du crédit malgré une adaptation rendue complexe. Transféré jeune, dans un autre pays et dans un club sous pression permanente, Yoro a su montrer des qualités mentales autant que physiques.
À la tête de l’équipe depuis octobre, Ruben Amorim n’a pas encore eu ni le temps, ni les outils pour laisser son empreinte tactique. Silvestre s’oppose ainsi aux critiques hâtives le visant, rappelant qu’on ne transforme pas une équipe malade en quelques mois. Il invite Manchester à offrir au coach portugais les moyens d’un projet cohérent sur la durée.
L’ancien défenseur a aussi réservé une large place au PSG, impressionné par l’influence de Luis Enrique. Pour lui, l’Espagnol a su remettre le collectif au-dessus des stars, guidant le club parisien vers un triplé historique. Cette réussite a permis de repositionner à l’échelle européenne le club et la Ligue 1, souvent sous-estimés.
Enfin, Silvestre prend la défense de l’Inter Milan, balayée 5-0 par le PSG. Il préfère retenir la constance de l’équipe de Simone Inzaghi, demi-finaliste régulier, et évoque plutôt une usure mentale après une intense demi-finale contre Barcelone comme explication du naufrage en finale.
Je partage l’analyse de Silvestre sur le besoin d’un collectif plus robuste à Manchester. C’est moins une histoire de noms qu’une question de structure tactique, de pressing coordonné et d’identité défensive. Amorim pourrait l’apporter, mais pas sans du temps et les profils adaptés à ses principes.