Robin Risser, jeune gardien de 20 ans, vient de s’engager pour cinq saisons avec le RC Lens, en provenance du RC Strasbourg. Ce transfert estimé à 3 millions d’euros, pouvant monter à 5 millions avec les bonus, s’inscrit dans une volonté lensoise de bâtir sur le long terme.
Le RC Lens continue de remodeler son effectif avec méthode, notamment au poste de gardien où les départs se sont précipités. Hervé Koffi est parti en prêt à Angers tandis que Mathew Ryan, arrivé en urgence l’hiver dernier pour compenser le départ de Brice Samba, n’a pas été conservé. Dans ce contexte, Risser arrive avec un profil différent : un gardien de formation française, jeune, déjà expérimenté dans la rigueur de la Ligue 2 grâce à un prêt concluant au Red Star. Il ne s’agit pas simplement d’un jeune à polir mais d’une véritable option à moyen terme pour s’installer dans les cages lensoises.
Lens témoigne ici d’une vision stratégique cohérente, préférant miser sur un potentiel à faire grandir plutôt que d’empiler les gardiens d’expérience sans réelle continuité. Cela traduit aussi une certaine confiance dans le staff technique pour accompagner un profil encore perfectible, mais indéniablement prometteur.
Le montage financier, avec clause de revente pour Strasbourg, montre que les deux clubs partagent une lecture froide et intelligente du marché. Strasbourg, dorénavant géré par BlueCo, continue de capitaliser sur ses talents, tandis que Lens anticipe les besoins de demain plutôt que de seulement réagir à ceux d’aujourd’hui.
L’investissement initial de 3 millions atteste de la conviction lensoise dans le potentiel de Risser, mais surtout de leur volonté de l’intégrer dans un projet structuré. Cette logique pourrait offrir au jeune portier un cadre idéal pour franchir un cap, à l’image du relai autrefois confié à Samba.
Un choix de raison, qui porte un vrai message footballistique : la confiance au futur, avec une approche pragmatique doublée d’une exigence dans le profil ciblé. Ce type de recrutement fait du bien à un football français trop souvent réactif et trop rarement cohérent dans sa planification.
J’apprécie ce genre de mouvement. Risser, sans tambour ni trompette, incarne une stratégie patiente et méthodique du RC Lens, que je respecte profondément. Il ne sera peut-être pas titulaire tout de suite, mais il se construit un vrai chemin vers le haut niveau, dans un cadre résolument tourné vers le jeu.