Le départ en prêt d’Hervé Koffi vers Angers SCO marque un tournant peu glorieux dans sa trajectoire au RC Lens. Le portier burkinabé, en échec au poste de titulaire, quitte temporairement le Nord sans perspective claire de retour durable.
En recrutant Koffi pour succéder à Brice Samba, le RC Lens avait effectué un choix fort, misant sur son explosivité et sa présence dans les airs. Mais sur le terrain, l’essai a viré à l’échec : manque de régularité, difficulté à coordonner la ligne défensive et jeu au pied incertain ont précipité sa perte. Face à la pression, les dirigeants lensois ont réagi rapidement en enrôlant Mat Ryan, expérimenté et plus stable, à 33 ans.
Koffi, 28 ans, n’a donc eu que peu de temps pour convaincre. Son départ en prêt sans option d’achat vers Angers est un signal : le club artésien ne croit plus en sa capacité à s’imposer. C’est aussi une manière de désengorger l’effectif et de gérer sa masse salariale.
Angers, qui s’est maintenu de justesse en Ligue 2, saisit l’opportunité pour renforcer sa hiérarchie dans les buts. Mais, sans option d’achat dans le contrat, le club ne se projette pas sur l’avenir avec Koffi. Ce prêt interroge sur la situation de Yahia Fofana, portier numéro un la saison passée. À 24 ans, sa progression et ses performances pourraient susciter l’intérêt d’écuries plus ambitieuses.
Ce dossier pose donc les bases de possibles mouvements à venir. Fofana pourrait être tenté par un nouveau défi. Koffi, lui, doit impérativement briller pour relancer une carrière en perte de vitesse. Dans un club moins exposé, il aura peut-être l’espace pour renouer avec son meilleur niveau.
Ce mouvement m’évoque un échec de planification classique. Lens a sous-estimé la difficulté de remplacer un gardien aussi influent que Samba. La gestion du poste manquait de continuité et d’anticipation. Koffi n’était pas taillé pour le pressing haut ni pour les relances courtes, essentielles au jeu lensois. Angers, lui, se couvre mais sans s’engager vraiment.