Le Stade Lavallois a trouvé son nouveau roc défensif. En accueillant Mattéo Commaret pour quatre saisons, le club de Ligue 2 anticipe avec précision la succession d’Owen Kouassi. Une opération pensée pour allier continuité défensive et injection de talent déjà aguerri au niveau semi-professionnel.
Passé par le centre de formation de l’OGC Nice, Mattéo Commaret incarne un profil rare : celui d’un jeune défenseur à la maturité précoce. Après son départ du club azuréen en 2023, il enchaîne deux expériences solides à l’échelon amateur, d’abord en National 2 puis en National 1, gravissant l’échelle du football français avec méthode. À 22 ans, il sort d’un exercice plein avec Bourg-en-Bresse où il aura disputé 47 rencontres, contribuant activement à la meilleure défense du championnat. Il ne s’agit donc pas d’un pari hasardeux, mais d’un transfert calé sur une logique de progression méthodique.
Avec un contrat prolongeant jusqu’en 2028, Laval fait preuve d’une confiance remarquable envers Commaret. Le départ d’Owen Kouassi, rouage essentiel de la défense, devait être compensé intelligemment. Plutôt que de cibler un nom, les Tango ont préféré s’attarder sur la cohérence collective et l’aisance tactique d’un joueur capable de s’adapter rapidement à des exigences plus élevées. À travers ce recrutement, Laval confirme une volonté de construire sur la durée en misant sur la compétence et la constance, et pas simplement sur la notoriété.
C’est un mouvement que je salue. Commaret respecte cette logique de promotion méritée à travers les divisions, et son goût évident pour la rigueur défensive en fait un choix sensé. Le football français ne manque pas de talents bien formés, encore faut-il leur donner le cadre propice à leur éclosion. Laval semble l’avoir compris.