Randal Kolo Muani a frappé fort pour son entrée en scène à la Coupe du Monde des Clubs avec la Juventus, inscrivant un doublé contre Al Ain. Prêté par le Paris Saint-Germain depuis janvier, l’attaquant français semble relancé, et ses ambitions prennent forme dans un contexte d’incertitude offensive à Turin.
Après une arrivée hivernale en toute discrétion, Randal Kolo Muani a rapidement montré que sa capacité à faire des différences restait intacte. Ses débuts prometteurs sous le maillot bianconero ont été freinés par un changement de staff, avec une période de flottement sous Igor Tudor. Pourtant, la dynamique semble relancée. Son doublé face à Al Ain n’est pas qu’un exploit ponctuel, mais une confirmation de sa volonté de s’imposer à la Juventus.
Le Français a clairement exprimé son souhait de rester, affirmant : « Je suis heureux ici, je peux bien jouer et marquer des buts. » Des propos qui tranchent avec l’incertitude du PSG, plus enclin à une vente qu’à un nouveau prêt. L’enjeu est important, car Turin réfléchirait à le conserver avec une option d’achat, signe d’une confiance naissante malgré un contexte offensif encombré.
Le vrai casse-tête réside dans l’empilement des profils. Outre Kolo Muani, Dusan Vlahovic reste un élément central, même si son contrat expire dans un an. À cela s’ajoute l’intérêt, clairement formulé, pour Victor Osimhen, buteur de Naples prêt à changer d’air. Impossible de construire une ligne d’attaque durable avec trois noms de ce calibre. Il faudra trancher.
Damien Comolli, influent dans la direction, devra peser les scénarios. Vendre Kolo Muani cet été pourrait dégager des liquidités, mais cela reviendrait à rompre une continuité technique prometteuse. Miser sur Osimhen signifierait sacrifier au moins un autre attaquant. En somme, la Juventus doit opter entre expérience, potentiel et stratégie financière.
Kolo Muani apporte une variété de courses, un sens de l’espace et une disponibilité dans les demi-espaces qui complètent parfaitement le jeu de transition de Tudor. S’il continue à performer dans ce rôle hybride, il pourrait devenir un rouage essentiel, davantage qu’un simple pansement de mi-saison. La continuité serait ici un acte cohérent, surtout avec un effectif tout sauf structuré à long terme.