Le FC Nantes poursuit son chantier estival avec l’arrivée annoncée d’Uros Radakovic pour renforcer une défense centrale en pleine recomposition. Le défenseur serbe arrive libre afin de pallier les nombreux départs ou départs potentiels. Un choix qui reflète une volonté de continuité tactique à défaut d’une révolution structurelle.
Avec le départ acté de Moses Simon et ceux à venir de Pedro Chirivella et Douglas Augusto, c’est tout le cœur du jeu nantais qui vacille. Mais c’est surtout en défense centrale que l’urgence est manifeste. Le départ de Nicolas Pallois, figure emblématique du club, et l’intérêt grandissant autour de Nathan Zézé envoient un signal clair : sans intervention rapide, le bloc défensif des Canaris risque de s’effondrer.
Dans ce contexte, l’arrivée attendue de Radakovic s’inscrit dans une logique de stabilisation. À 31 ans, celui qui évoluait encore récemment en Super Lig turque avec Sivasspor apportera de la taille, du calme et un certain sens de l’anticipation. Un profil rassurant, que Luís Castro connaît bien et semble vouloir intégrer rapidement dans ses plans.
Le recrutement de Radakovic ne répond pas aux critères de la modernité défensive, mais il a le mérite du réalisme. Le FC Nantes ne mise pas ici sur une pépite à valoriser à la revente, mais sur un profil stable, immédiatement opérationnel pour sécuriser l’arrière-garde.
Ce choix en dit long sur les intentions de Luís Castro. Plutôt que de tout reconstruire, le nouveau technicien préfère stabiliser l’existant pour poser des bases solides. Radakovic n’est peut-être pas un nom emballant pour les supporters, mais c’est un pari sur une forme d’expérience – une valeur souvent sous-estimée dans les moments de transition.
Dans un mercato souvent dominé par l’agitation, j’apprécie ici la tentative de lucidité. L’arrivée de Radakovic n’est pas un grand coup, mais elle répond à un besoin évident. Ce n’est pas le beau jeu qui en ressortira, mais une certaine idée de la rigueur tactique. Le vrai défi, ce sera de combiner cela avec plus de maîtrise collective à la relance.