Le FC Annecy entame son mercato d’été avec ambition et sobriété, en ciblant les divisions inférieures françaises. Le recrutement du buteur Thibault Rambaud, en provenance de Boulogne, incarne cette stratégie. L’avant-centre de 28 ans rejoint les Reds pour trois saisons après une saison pleine en National 1.
Avec 11 buts et 4 passes décisives cette saison, Thibault Rambaud s’est imposé comme un des joueurs majeurs du championnat de National 1. Sa capacité à finir les actions, mais surtout à participer au jeu sans ballon, en fait une recrue de choix pour un club comme le FC Annecy, qui mise sur une identité de jeu collective.
Mais c’est peut-être dans la lecture du jeu défensif que Rambaud surprend le plus pour un avant-centre. Sa capacité à presser fort, à verrouiller les relances adverses et à multiplier les courses intensives vient parfaitement s’insérer dans les principes de jeu de Laurent Guyot. À Annecy, l’effort est une valeur cardinale, et Rambaud coche toutes les cases.
En le recrutant, Annecy ne se contente pas de chercher un buteur mais renforce son socle de jeu, basé sur la rigueur, l’engagement et l’intensité. Le club savoyard, qui a terminé 6e de Ligue 2, poursuit sa progression en pariant sur des profils cohérents plutôt que sur des noms.
L’arrivée probable de son coéquipier Hbouch confirmerait cette stratégie où la complémentarité et la connaissance mutuelle sont des atouts recherchés. Le duo qu’il formait à Boulogne avait notamment brillé dans les moments décisifs, et leur adaptation pourrait être quasi-immédiate.
Le choix de rester sur le continent national, sans plonger dans les marchés étrangers souvent plus incertains, témoigne d’une volonté d’investir dans la stabilité tactique, ce qui pourrait s’avérer précieux sur la durée d’une saison exigeante.
Je trouve l’approche d’Annecy admirablement pensée. En recrutant un joueur comme Rambaud, ils ne se contentent pas d’ajouter un buteur, ils affinent leur projet. C’est une belle leçon de construction d’effectif, basée sur l’analyse du jeu et non sur le prestige. Du recrutement intelligent, comme souvent sous Guyot.