L’ESTAC continue son travail de fond pour remodeler son effectif avant la reprise de la Ligue 2. Après le départ de Pape Ibnou Ba, trois autres joueurs quittent le club. Le Standard de Liège, de son côté, observe avec attention le talent de Rafiki Saïd auteur d’une saison pleine.
Les résiliations de contrat d’Andreas Bruus et de Noa Cervantes s’inscrivent dans une logique claire : alléger un effectif trop fourni et recentrer le projet sur des profils compatibles avec les exigences de Stéphane Dumont. Prêtés respectivement à Aalborg et au Paris 13 Atlético, les deux joueurs semblent désormais bien loin du plan de jeu troyen.
Andreas Bruus, latéral danois au profil pourtant moderne, n’a jamais vraiment convaincu à l’entraînement ni lors de ses apparitions. Cervantes, issu de la formation troyenne, n’a pas su franchir le cap du football professionnel de niveau Ligue 2. L’ESTAC, engagé dans un processus de réorganisation post-Angel City, cherche une continuité sportive bien plus forte que ces talents en partance.
Il a été l’un des éléments les plus percutants de la saison troyenne. Avec 8 buts et 5 passes décisives en championnat, Rafiki Saïd a confirmé ce que nombre d’observateurs pressentaient : un ailier à fort volume, capable de déséquilibrer ballon au pied et de faire mal en transition. Le Standard de Liège le surveille de très près et les discussions ont déjà commencé.
Techniquement propre, capable de répéter les efforts, Saïd présente ce mélange d’insouciance et de justesse technique qui plaît tant en Belgique. Pour Troyes, ce départ pourrait être stratégique : capitaliser sur une valeur en hausse, tout en réorientant l’effectif vers un jeu plus structuré et cohérent avec les principes de Dumont.
Ce type de décision montre que l’ESTAC tente enfin une approche rationnelle du management. Écarter les éléments inutilisés pour mieux construire autour des profils clés est un pas dans la bonne direction, longtemps négligé dans ce club. Rafiki Saïd, en revanche, est peut-être un talent à ne pas brader. Son départ poserait la question de la capacité du club à conserver ses joueurs décisifs dans une Ligue 2 toujours plus compétitive.