L’USL Dunkerque s’apprête à écrire une nouvelle page de son histoire en confiant les rênes de son projet à Gonçalo Feio, jeune technicien portugais au parcours déjà riche. Un choix ambitieux, dans la continuité du travail amorcé par Luís Castro, qui a récemment rejoint le FC Nantes.
À seulement 34 ans, Gonçalo Feio affiche une maturité tactique rare. Libre depuis son départ du Legia Varsovie, il arrive précédé d’une belle réputation après avoir emmené le club polonais jusqu’en quart de finale de Ligue Europa Conférence. Face à Chelsea, futur vainqueur de la compétition, ses hommes ont même signé un exploit retentissant à Stamford Bridge. Ce coup d’éclat démontre sa capacité à faire performer des équipes aux ressources limitées, un atout précieux pour Dunkerque.
Sa nomination s’inscrit dans une logique de continuité. Comme Luís Castro, Feio incarne une école portugaise tournée vers la rigueur, la possession et l’adaptation contextuelle. Il prend les commandes d’un projet en pleine structuration, qui vise désormais ouvertement la montée.
La saison 2023-2024 fut déjà une réussite pour Dunkerque. Annoncé parmi les relégables, le club nordiste a surpris tout le monde en terminant 4e de Ligue 2. Battus en barrage par un FC Metz supérieur individuellement, les Maritimes ont néanmoins prouvé qu’ils avaient leur place tout en haut du championnat.
L’arrivée de Feio s’inscrit dans une montée en puissance maîtrisée. Le club mise sur la continuité tactique et la capacité du technicien à sublimer les effectifs modestes en misant sur l’intelligence collective. Le défi pour lui sera notamment de relancer une équipe forte dans le pressing mais parfois stérile offensivement.
Le choix de Gonçalo Feio m’enthousiasme. Sous ses faux airs de pari, il y a une logique sportive limpide. Feio sait faire produire du jeu avec peu, et correspond à l’ADN d’un club aux moyens serrés mais ambitieux. Si la direction lui donne un minimum de stabilité, Dunkerque peut vraiment rêver de Ligue 1.