Une possible signature à Benfica redonne de l’élan à la carrière d’Amar Dedic, latéral bosnien passé presque inaperçu à Marseille. Peu utilisé lors de son prêt, il voit malgré tout un club d’envergure européenne miser sur lui. Un retournement de situation aussi rapide qu’inespéré pour un profil pourtant prometteur.
Arrivé en janvier à l’OM en prêt depuis Salzbourg, Amar Dedic avait tout pour séduire : polyvalence, engagement et solide expérience du haut de ses 22 ans. L’ancien dirigeant olympien Medhi Benatia l’avait d’ailleurs présenté comme un renfort stratégique pour une défense souvent dépassée. Le joueur lui-même s’était montré motivé, évoquant l’importance du projet et son rêve européen. Mais le terrain n’a pas validé ces ambitions.
Sous les ordres d’un Roberto De Zerbi exigeant, Dedic n’a jamais su s’imposer dans une équipe à la recherche d’automatismes défensifs stables. Avec seulement dix apparitions, dont deux titularisations, le latéral n’a pas convaincu. S’il a délivré une passe décisive, son impact réel reste trop faible pour envisager une prolongation dans la cité phocéenne. Son profil n’a clairement pas coché les cases nécessaires pour s’intégrer dans le jeu de position de l’entraîneur italien.
Buffet froid à Marseille, banquet chaud à Lisbonne. C’est en tout cas ce qu’annonce le journal A Bola, qui évoque des discussions avancées entre Benfica et le joueur. Le club lisboète cherche à renforcer un flanc droit souvent instable depuis plusieurs saisons, et serait prêt à débourser 10 millions d’euros pour attirer le Bosnien. Une somme importante pour un joueur qui sort d’un prêt raté, mais qui reflète sans doute la côte intacte du joueur sur la scène européenne.
Ce possible transfert permettrait à Dedic de retrouver un environnement cohérent, dans un championnat compétitif, mais moins exigeant tactiquement que la Ligue 1. Benfica, habitué à relancer des profils techniques dans un système plus fluide, pourrait offrir au latéral un cadre plus adapté à ses qualités naturelles.
Je suis partagé entre scepticisme et curiosité. Dedic a montré trop peu pour qu’on s’enflamme, mais Benfica connaît le marché et ne jette pas 10 millions au hasard. Son placement, sa lecture du jeu et ses courses restent intéressants. Dans un système lisboète qui demande plus de volume que de rigueur, il peut surprendre.