Saïmon Bouabré est au cœur d’un bras de fer avec l’AS Monaco. Selon L’Équipe, le jeune ailier souhaite quitter le club cet été, refusant de prolonger son contrat qui expire en 2025. En réponse, la formation monégasque l’a privé d’Euro Espoirs, malgré une convocation liée à des absences majeures.
Formé sur le Rocher, Bouabré n’a disputé que quatre rencontres en professionnel la saison passée, ce qui témoigne d’un statut encore fragile malgré un potentiel certain. Son choix de ne pas prolonger son bail reflète une volonté de changement, voire de reconnaissance, dans un contexte où il semble en manque de perspectives sous le maillot monégasque.
Monaco, déjà confronté à l’absence d’Akliouche pour l’Euro Espoirs, avait vu en Bouabré une solution logique pour maintenir une représentativité dans le groupe tricolore. Sa convocation par les Bleuets était une opportunité de mise en lumière, mais la direction du club a préféré couper court, en refusant de le libérer, réaffirmant ainsi sa position.
Entre la stratégie de valorisation des jeunes et la gestion contractuelle, les clubs de Ligue 1 marchent souvent sur une ligne fine. Le cas Bouabré illustre parfaitement ce déséquilibre. Le joueur souhaite partir pour obtenir plus de responsabilités ailleurs, pendant que Monaco, qui veut en tirer un profit ou le prolonger, vise à conserver un effectif compétitif.
L’attitude du club peut paraître rigide, notamment face à deux autres joueurs autorisés à rejoindre l’équipe de France Espoirs. Cela envoie un message ambivalent, entre fermeté contractuelle et gestion au cas par cas. Un comportement qui pose inévitablement des questions sur la cohérence de la politique sportive au sein du centre de formation.
Je comprends la frustration de Bouabré. Après avoir montré des qualités en jeunes et quelques minutes en pro, être freiné autant dans sa progression que dans sa visibilité internationale est un coup dur. Les clubs devraient favoriser la formation par la confiance accordée, non par la coercition contractuelle.