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Manchester United dans le chaos : « On a ignoré tous les signaux d’alerte », dénonce un proche du club
Manchester United multiplie les erreurs sur le marché des transferts depuis plusieurs saisons, en négligeant les données et en tombant dans des pièges évitables. Le recrutement de Rasmus Hojlund pour 64 millions de livres représente le symbole d’une politique défaillante, fondée plus sur l’intuition que sur l’analyse. Une gestion aujourd’hui remise en cause avec l’arrivée de Sir Jim Ratcliffe.
Des recrutements en contradiction avec les statistiques
L’exemple de Rasmus Hojlund, acheté à l’Atalanta à prix fort malgré des lacunes évidentes, incarne les errements du club. Son implication défensive réduite, ses mauvais contrôles et sa perte de balles fréquente étaient visibles dans les données disponibles, mais ont été ignorés. Ce manque de rigueur s’est répété sur d’autres dossiers majeurs, révélant une absence criante de stratégie analytique.
Pendant que d’autres clubs exploitent au maximum les modèles statistiques modernes, Manchester United semble jouer à l’aveugle, préférant réagir à l’instinct ou au prestige perçu d’un joueur. Cet aveuglement coûte cher : United surpaye souvent pour des performances en décalage avec la réalité des terrains.
Des profils mal adaptés aux exigences de la Premier League
Plusieurs joueurs recrutés récemment par le club ne correspondent pas aux exigences tactiques de la Premier League moderne. C’est notamment le cas de Manuel Ugarte, proposé comme cible à 50 millions, alors que ses statistiques montrent qu’il est l’un des milieux les les moins créatifs du championnat. Son rôle purement défensif n’offre aucune variété dans la relance ou le jeu de possession.
Leny Yoro représente un autre profil problématique : élégant balle au pied mais faible défensivement, il perd trop de duels et ne montre que peu de fiabilité dans les actions fondamentales d’un défenseur central.
Joshua Zirkzee, ciblé pour renforcer l’attaque, est critiqué pour une technique insuffisante ; il perd souvent ses duels et offre peu de garanties dos au but. Des défauts flagrants qui auraient dû freiner sa candidature à Old Trafford.
Des investissements mal pensés dans la durée
Au-delà des profils techniques, Manchester United a également commis des erreurs sur le plan stratégique et financier, en misant massivement sur des joueurs vieillissants ou non confirmés. Casemiro en est un exemple frappant : recruté pour 50 millions à un âge déjà avancé, il a connu une chute rapide de niveau, confirmant les doutes qui entouraient son transfert.
Matthijs de Ligt, proposé à nouveau à Manchester United, n’a pas convaincu ni à la Juventus ni au Bayern Munich, où il a été remplacé par Eric Dier. Une trajectoire qui pose la question de sa réelle capacité à retrouver un niveau élite.
Même un profil comme Mason Mount, censé solidifier l’entrejeu, souffre de blessures fréquentes et affiche une efficacité décevante dans la zone décisive. Trop souvent inefficace dans ses frappes et peu influent dans le jeu, il peine à s’imposer.
Des montants irrationnels pour des résultats médiocres
L’un des éléments les plus inquiétants dans le recrutement mancurien concerne les sommes déboursées, souvent bien supérieures à la valeur réelle des joueurs. L’exemple d’Antony est parlant : recruté pour 82 millions de livres alors que sa valeur sur le marché était estimée à moins d’un tiers, il n’a marqué que 12 buts et délivré 5 passes décisives en 96 matchs.
Dans le même registre, Andre Onana, acheté à l’Inter Milan pour 44 millions, peine à justifier son prix. Bien qu’à l’aise dans les relances courtes, il présente des statistiques de gardien négatives, avec un taux d’arrêts inquiétant sur sa ligne.
D’autres profils comme Tyrell Malacia (13 millions) ou Patrick Dorgu (25 millions) souffrent également d’un manque d’impact. Malacia est en difficulté dans le tiers défensif, tandis que Dorgu, censé évoluer comme piston, manque de percussion et de capacité de dribble, éléments pourtant essentiels à son poste.
Une révolution des données en retard
Ce panorama illustre un retard analytique criant dans la cellule de recrutement de Manchester United. Alors que des clubs comme Brighton, Brentford ou même Liverpool structurent leur stratégie autour des statistiques avancées, United semble s’en remettre à des coups de cœur, des agents influents ou des liens passés avec le staff.
Le besoin d’un changement de culture est devenu évident. L’arrivée de Sir Jim Ratcliffe pourrait amorcer une révolution en coulisses, avec une approche basée sur des modèles mathématiques, la modélisation de performance et une évaluation rigoureuse des données.
Tant que cette mutation n’aura pas lieu, Manchester United restera condamné à surpayer des joueurs dont l’impact réel reste incertain. Un constat amer pour un club de cette envergure.
