Le Stade de Reims s’est dressé ce week-end contre une vague de harcèlement préoccupante visant son jeune joueur Khalil-Liam Kie, tout juste engagé avec son club formateur à l’âge de 16 ans. En ligne de mire, des attaques injustifiées sur l’apparence physique du joueur et des accusations infondées sur son âge.
La signature du premier contrat professionnel de Khalil-Liam Kie aurait dû être une étape structurante et valorisante dans le parcours du jeune milieu. Fruit du travail de formation du Stade de Reims, cet engagement est le résultat d’une progression technique constante et d’un potentiel déjà remarqué. Malheureusement, l’attention s’est détournée du terrain, focalisée sur un débat déplacé autour de son aspect physique.
Les réseaux sociaux, notamment X et Facebook, ont rapidement vu apparaître des messages remettant en question l’âge du joueur, sans autre fondement que des jugements visuels. Une forme de violence symbolique encore trop présente dans notre football, souvent ciblée contre des jeunes issus de quartiers populaires ou de la diversité.
Face à cette avalanche de critiques, le Stade de Reims n’a pas tardé à revenir à l’essentiel : les valeurs humaines. Le club a publié un communiqué condamnant fermement ces propos déplacés, rappelant que l’humour mal placé et les insinuations deviennent harcèlement lorsqu’ils visent un mineur exposé à la sphère publique. Un jeune homme de 16 ans, à l’orée d’une carrière, devrait recevoir soutien et encadrement, et non servir de cible à des utilisateurs irresponsables.
Le club s’inscrit ainsi dans une politique de prévention active du harcèlement et appelle chacun à faire preuve de discernement. Le football est un sport d’expression et d’émotions mais aussi de responsabilité. Protéger les jeunes talents, c’est protéger la beauté de ce football que l’on aime tant.
Je salue la réaction rapide et mesurée de Reims, à la hauteur du professionnalisme qu’on attend d’un club formateur. Il est bon de voir une institution rappeler les bases du respect dans un univers où le bruit médiatique l’emporte souvent sur la pédagogie. Un joueur de 16 ans, avant tout, mérite confiance et protection.