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Jan Vertonghen tire sa révérence : clap de fin pour une légende des Spurs
Le défenseur belge Jan Vertonghen, figure emblématique de Tottenham, a annoncé qu’il mettrait un terme à sa carrière à l’issue de la saison. À 37 ans, le colosse d’Anderlecht dit stop après un long combat contre les douleurs physiques et la tentation des traitements lourds.
Huit saisons à Tottenham et un héritage gravé dans le marbre
Arrivé à Tottenham en 2012 en provenance de l’Ajax, Vertonghen s’impose rapidement comme une pièce maîtresse de la défense. Son duo avec Toby Alderweireld, son compatriote, restera comme l’un des plus solides de la décennie en Premier League. Ensemble, ils emmènent les Spurs vers quatre qualifications consécutives en Ligue des champions, et jusqu’à cette finale européenne de 2019 contre Liverpool.
Avec plus de 200 matchs sous les couleurs de Tottenham, Vertonghen devient un pilier du vestiaire, respecté pour sa constance, son élégance balle au pied et son sens du placement. Un vrai chouchou du public de White Hart Lane, élevé au rang de « culte » par les fans londoniens.
Un dernier combat en Belgique
Depuis 2022, Vertonghen évoluait à Anderlecht, dans son pays natal. Mais cette saison, le corps a dit non. Seulement quatre apparitions en championnat, des douleurs persistantes à la cheville et au tendon d’Achille, et 37 matchs manqués. L’enchaînement des blessures l’a contraint à une introspection douloureuse mais lucide.
« Même monter les escaliers du stade me fait mal », confie-t-il avec franchise. Malgré les injections et les anti-douleurs, Vertonghen refuse de devenir dépendant : « Je ne veux pas vivre accro aux médicaments. »
Une décision longuement mûrie
Le joueur belge ne veut pas faire les choses à moitié. Il admet avoir envisagé d’arrêter en pleine saison, mais a préféré tenir bon jusqu’à l’été. Sa décision est prise : il ne prolongera pas l’agonie.
« Je ne pourrai pas jouer une saison complète au niveau que j’exige de moi-même. J’ai vu une dizaine de spécialistes, j’ai essayé. Mais il faut savoir s’arrêter. »
Pas d’avenir sur un banc de touche
Titulaire d’un diplôme d’entraîneur, Vertonghen balaie pourtant l’idée de rester dans le football en tant que coach. Trop exigeant, trop chronophage, le métier ne cadre pas avec ses aspirations familiales : « C’est impossible de concilier une vie de famille équilibrée avec une carrière d’entraîneur. »
Un dernier hommage à un guerrier élégant
Vertonghen, c’est l’image du défenseur moderne, capable de relancer proprement, de défendre debout et d’être un leader sans fracas. Il quitte la scène sans fracas ni grandes cérémonies, mais avec le respect de tous ceux qui aiment le jeu.
À Tottenham, à Anderlecht, en sélection avec la Belgique, où il totalise plus de 140 capes, Jan Vertonghen a laissé une trace. Et son départ, même sans standing ovation, sonne comme la fin d’une époque.