Cristian Chivu a été nommé nouvel entraîneur de l’Inter Milan, un retour fort en symboles et en intentions. L’ancien défenseur roumain, qui a marqué l’histoire du club comme joueur, sera épaulé par un autre ex-Nerazzurro, Aleksandar Kolarov, désigné entraîneur adjoint tout en conservant son rôle avec la sélection U21 de Serbie.
Le choix de Chivu comme entraîneur principal de l’Inter n’est pas simplement sentimental, il incarne une volonté de renouer avec une identité forte. Passé sur les bancs de la Primavera nerazzurra, il a su démontrer une réelle capacité à faire émerger une philosophie de jeu cohérente et fidèle aux valeurs du club. Son arrivée constitue une forme de continuité logique, à contre-courant des recrutements parfois hasardeux sur le banc dans les années précédentes.
À ses côtés, Kolarov apportera son expérience et une lecture tactique fine du jeu, héritée de son passage dans les plus grands championnats européens. Le fait qu’il cumule cette mission avec celle de sélectionneur des U21 de la Serbie est atypique, mais la gestion bicéphale pourrait enrichir les échanges s’il est capable d’articuler ces deux fonctions avec rigueur.
En confiant les rênes de l’équipe à deux figures du passé récent, l’Inter tente visiblement de construire dans la durée. L’entraîneur roumain connaît les exigences du club, l’environnement, et surtout le poids de San Siro lors des grandes échéances européennes. Son profil est à la fois moderne et pragmatique, capable d’embrasser les complexités tactiques de la Serie A tout en portant une vision ambitieuse et structurée.
Kolarov, malgré un rôle de joueur secondaire lors de son passage à l’Inter (11 matchs entre 2020 et 2022), a su capitaliser sur son vécu pour s’orienter vers des fonctions managériales. Une brève expérience à Pise en tant que directeur sportif avait démontré son intérêt pour les rouages du club, même s’il a dû s’en retirer prématurément pour motifs personnels.
Ce choix de l’Inter me semble à la fois audacieux et sensé. Chivu et Kolarov représentent la passerelle entre une identité historique et une exigence tactique moderne. Si le projet leur laisse du temps, la stabilité retrouvée pourrait réellement profiter à long terme à cette institution milanaise trop souvent influencée par l’urgence du résultat.