Inter Miami s’apprête à défier le Paris Saint-Germain pour une place en quarts de finale de la Coupe du Monde des Clubs FIFA. Avec son armada barcelonaise reconstituée autour de Messi, l’équipe américaine pose une intrigue tactique face à l’organisation parisienne, questionnant leur capacité à mêler nostalgie et efficacité.
Face aux Parisiens, Inter Miami aligne une équipe construite autour des anciens piliers du Barça. Messi, Suarez, Busquets et Alba composent l’ossature d’un onze qui fait vibrer par ses noms, mais interroge sur sa capacité à performer collectivement. Javier Mascherano, en reconverti au costard, opte pour un 4-4-2 fluide mais risqué, misant sur la lecture du jeu de Busquets dans l’entrejeu et la complicité Messi-Suarez en attaque. Une équipe au parfum de 2015, dans un football 2024 plus exigeant physiquement.
La question de la compétitivité réelle se pose : si les automatismes entre les anciens du Camp Nou sont indéniables, leur capacité athlétique et leur intensité peuvent être mises à mal contre l’animation agressive et les jeunes jambes du PSG. Jordi Alba, repositionné en latéral gauche, devra contenir les percées possibles côté droit parisien, alors que la charnière Falcón-Avilés aura la lourde tâche de contenir Mbappé s’il est titularisé.
Symboliquement, ce match est chargé d’affects pour Messi. Lui qui avait quitté le PSG dans une atmosphère presque hostile revient dans un cadre compétitif, non sans risque. Le règlement impose en effet une discipline rigoureuse : un carton jaune conduirait à une suspension pour les quarts de finale, pour lui comme pour Suarez et Busquets.
Cela pourrait affecter l’attitude du capitaine d’Inter Miami, souvent tempéré mais capable d’écarts dans certaines séquences. D’un point de vue tactique, on peut s’attendre à un Messi plus distributeur que dribbleur, optant pour une gestion intelligente de ses courses et de son énergie, conscient de l’enjeu et du risque d’absence potentielle.
Face à une formation parisienne qui cherche à imposer une transition rapide et un pressing haut, Inter Miami devra faire preuve d’une rigueur et d’une lucidité constante, notamment dans l’utilisation du ballon en phase basse pour éviter les pertes dangereuses.
Difficile de ne pas ressentir une forme de romantisme footballistique devant cet Inter Miami presque nostalgique du grand Barça. Mais dans le football contemporain, les souvenirs ne suffisent pas. Je suis curieux de voir si cette nostalgie peut encore rivaliser avec la jeunesse, la vélocité et l’intensité tactique du PSG. Pour le spectacle, on ne peut qu’espérer un grand Messi.