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Faut-il tourner la page après cinq saisons blanches ? Arsenal éliminé et Arteta dans la tourmente

L’élimination d’Arsenal face au Paris Saint-Germain en demi-finale de la Ligue des Champions a relancé les débats sur l’avenir de Mikel Arteta. Malgré une prestation solide, les Gunners se heurtent à une limite : celle de l’efficacité et des grands rendez-vous, encore ratés, malgré des investissements colossaux.

Une domination stérile face à un PSG plus clinique

Arsenal sort de cette double confrontation avec des statistiques offensives supérieures : 2,3 xG (expected goals) contre 0,89 pour le Paris Saint-Germain. Pourtant, c’est bien le club de la capitale, porté par un Gianluigi Donnarumma en état de grâce, qui s’offre une place en finale. Ce paradoxe résume parfaitement le problème structurel des Gunners sous Arteta : produire du jeu, oui, mais convertir les occasions, non.

Il n’y a pas eu de faillite tactique évidente, ni même de large domination subie. Mais Arsenal, comme trop souvent, est apparu fragile dans les moments clés d’une grande rencontre. Leur incapacité à conclure malgré leur emprise sur le match traduit un mental instable, bien loin de la solidité affichée par leurs adversaires.

Arteta, l’homme du “processus” ou de l’illusion ?

Depuis sa nomination en 2019, Mikel Arteta a été présenté comme le garant d’un projet à long terme, fondé sur une idée de jeu exigeante et une montée en puissance progressive. Mais cinq saisons plus tard, Arsenal n’a toujours pas remporté de titre d’envergure, malgré plus de 700 millions de livres investis dans l’effectif. À ce stade, certains posent la question : où est le rendement ?

Les critiques se font plus vives, moquant l’image d’un Arteta version “Mourinho discount” une pointe d’ironie visant à souligner une rigueur sans les résultats qui en découlent généralement. Et le comble, c’est que l’entraîneur espagnol, avec ses 15 millions annuels de salaire, gagne plus que des techniciens comme Simone Inzaghi ou Luis Enrique, pourtant plus réguliers en titres et en performances avec des moyens moindres.

Le syndrome du rendez-vous manqué

Les observateurs soulignent une tendance devenue presque systématique d’Arsenal à échouer lorsque l’enjeu est maximal. Une faille mentale ? Un souci de leadership ? Ou une simple incompétence à faire basculer les grands matchs en sa faveur ? Comparé à Brendan Rodgers à Liverpool, Arteta montre des limites similaires : de belles idées, une philosophie offensive soignée, mais une incapacité à franchir le dernier palier.

Et le plus frustrant, c’est que cette équipe a du talent. Bukayo Saka, Martin Ødegaard, Declan Rice, William Saliba… Nombreux seraient candidats à une place de titulaire dans les meilleures formations du continent. Alors, pourquoi cette génération si prometteuse reste-t-elle bloquée aux portes de la réussite ?

Arsenal, le syndrome du rendez-vous manqué

Un soutien persistant du public, malgré les doutes

Dans certaines franges du public, la confiance envers Arteta ne faiblit pas. Les progrès depuis l’ère post-Wenger sont tangibles. L’équipe joue mieux, plus vite, plus haut. Arsenal fait désormais trembler l’Europe, et nombreux sont ceux qui estiment que l’échec face au PSG tient plus à des événements ponctuels et une part de malchance. Pour ces supporters, changer de coach serait une erreur stratégique.

Mais cette fidélité est dénoncée par d’autres comme un “culte de l’aveuglement”. Comment expliquer que des clubs avec moins de moyens comme le Bayer Leverkusen de Xabi Alonso ou l’Inter Milan de Simone Inzaghi brillent alors qu’Arsenal patauge dans l’“apprentissage éternel” ? Le contraste dérange.

Certains pointent même l’arrogance perçue de l’Espagnol, notamment après la défaite où il affirma qu’“aucune équipe n’a été meilleure qu’Arsenal cette saison en Ligue des Champions”. Une déclaration qui a déjà été réfutée, y compris par Arsène Wenger lui-même, préférant souligner l’importance d’une efficacité froide et décisive dans ces compétitions.

Des alternatives crédibles à l’horizon ?

Simone Inzaghi et Luis Enrique sont mentionnés dans l’entourage d’Arsenal comme des pistes sérieuses en cas de fin de cycle. Ces entraîneurs ont montré une capacité à faire gagner leur équipe dans les grands rendez-vous, et surtout avec des budgets plus restreints. Leur nomination serait un signal fort : le moment est venu de ne plus se contenter de jouer, mais enfin de gagner.

Les performances récentes de l’Inter ou du PSG apportent un éclairage cru à la situation du club londonien. Tandis qu’autres parviennent à maximiser les ressources à disposition, Arsenal apparaît comme un géant frustré, au potentiel sous-exploité – du moins sur le plan des résultats.

Mon avis

Je respecte profondément le travail de Mikel Arteta, notamment sa capacité à redonner une identité offensive claire à Arsenal après des années d’errance. Son équipe joue un football séduisant, précis, parfois même brillant. Mais le football d’élite ne récompense pas le style sans le résultat. Le haut niveau est impitoyable : le contenu doit produire des titres, sinon il perd de sa valeur.

Les Gunners me font penser à une belle partition inachevée : harmonieuse mais privée d’apothéose. Avec une telle qualité d’effectif, l’échec dans les moments décisifs revient trop souvent pour être ignoré. Je pense que le club doit sérieusement envisager un technicien capable de conserver l’élan offensif d’Arsenal, mais avec la froideur d’un conquérant.

C’est peut-être cruel à dire, mais dans les grands clubs, la beauté ne suffit pas il faut des trophées.

Antoine Burdin
Rédigé par Antoine Burdin le
Antoine Burdin, rédacteur passionné du blog footix.fr, est un auteur chevronné et fervent fan de football. Avec une expertise inégalée dans le monde du football, il a accumulé une expérience précieuse en couvrant les matchs, les équipes et les joueurs. Sa plume captivante et son amour indéfectible pour le sport en font un chroniqueur incontournable pour tous les passionnés du ballon rond.
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