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L’Espagne renaît par ses héros : Unai Simón, Oyarzabal et Nico Williams en chefs d’orchestre
L’Espagne s’est qualifiée pour le Final Four de la Ligue des Nations après une victoire en tirs au but face aux Pays-Bas, portée par une génération qui retrouve des couleurs. Entre retour au premier plan, leadership confirmé et jeunesse revigorée, plusieurs noms ressortent de cette soirée intense à Mestalla.
Unai Simón, retour gagnant après l’ombre
Longtemps écarté des terrains à cause d’une blessure au poignet, Unai Simón a prouvé qu’il restait un pilier incontournable de la Roja. Malgré un statut flou à l’Athletic Bilbao, où il reste sur le banc en Europe, Luis de la Fuente lui a renouvelé sa confiance… et il a répondu présent.
Décisif pendant le match, il a brillé lors de la séance de tirs au but avec un arrêt déterminant et une lecture parfaite des tireurs adverses. Avec le brassard de capitaine, en l’absence de Morata, Simón a incarné la solidité retrouvée de cette équipe.
Le Normand et Mingueza, la défense dans la peau
Dans l’ombre des stars, Robin Le Normand et Óscar Mingueza ont répondu avec autorité. Le premier, longtemps freiné par un traumatisme crânien, s’est réinstallé comme un roc. Sorti de l’ombre à l’Atlético, il renaît en sélection.
Quant à Mingueza, longtemps devancé par d’autres profils, il a profité d’une titularisation surprise pour livrer un match plein. Il a contenu Gakpo, débloqué la relance et renforcé sa place dans les plans de De la Fuente.
Oyarzabal, le réveil d’un buteur silencieux
À la Real Sociedad, Mikel Oyarzabal traverse une saison contrastée malgré des statistiques correctes (11 buts, 7 passes). Mais avec la Roja, il retrouve sa flamboyance. Auteur d’un doublé face aux Pays-Bas, il a été l’un des grands artisans de la victoire. Applaudi à Mestalla, il s’affirme à nouveau comme un joueur clutch dans les grands rendez-vous.
Son début de saison en club était en demi-teinte, marqué par des rumeurs de transfert et une perte de rythme. Mais Nico Williams a remis le turbo en sélection. À l’aller comme au retour, il a déstabilisé les défenses adverses, retrouvant la percussion qui avait marqué son été 2024. Avec 9 buts et 7 passes décisives, il redevient un moteur offensif, surtout quand l’enjeu monte.
Un vestiaire qui croit à tout
Symbole de la transformation mentale opérée sous De la Fuente : lors de la séance de tirs au but, cinq des six tireurs qui ont marqué étaient des remplaçants. La confiance règne dans le groupe, et le sélectionneur sait valoriser chaque profil, quel que soit le statut en club. L’objectif est clair : gagner en juin et dépasser un jour la génération dorée d’Iniesta.
Entre joueurs en forme, anciens en résurrection et jeunes en feu, cette Espagne affiche une cohésion retrouvée et un élan positif. La Roja ne se contente plus de séduire : elle gagne, elle unit… et surtout, elle croit en son avenir.
