Le Real Madrid accélère sur le marché estival. Après une saison marquée par les blessures et une instabilité tactique, le club merengue pose les jalons d’une reconstruction ambitieuse. L’arrivée imminente du jeune latéral gauche Alvaro Carreras illustre cette volonté de remettre au cœur du projet des talents espagnols, tout en répondant aux manques structurels repérés en 2023-2024.

Un été agité sous le signe du renouvellement

Le mercato a commencé tambour battant du côté de Valdebebas. Le départ de Carlo Ancelotti, héros d’une époque mais limité par sa conception du jeu défensif, a ouvert la voie à Xabi Alonso, nouveau maître à penser du banc madrilène. Cette nomination est tout sauf anodine : elle marque un retour aux idées du jeu de possession progressif, vertical et intelligent que l’ancien milieu de terrain a expérimenté avec brio au Bayer Leverkusen.

Parallèlement, la première recrue officialisée est le défenseur Dean Huijsen, pépite néerlandaise formée à la Juventus, dont le profil technique et la capacité à relancer de l’arrière s’inscrivent pleinement dans le nouveau projet de jeu. Cette arrivée, combinée à celle attendue de Trent Alexander-Arnold, très proche d’être finalisée, laisse entrevoir un plan bien établi pour moderniser la construction offensive depuis la base.

Ce changement de cap trouve également un écho chez les supporters, qui dénonçaient le déséquilibre de l’effectif et la perte du style identitaire du club ces derniers mois.

Alvaro Carreras, un retour symbolique et stratégique

Le dossier Alvaro Carreras incarne parfaitement cette nouvelle orientation sportive. Ancien joueur formé brièvement dans les structures du Real avant de s’exiler (notamment à Benfica), le latéral gauche de 22 ans est désormais sur le point de faire son retour en blanc. Madrid a non seulement trouvé un accord personnel avec le joueur, mais espère finaliser les derniers détails de son transfert avec Benfica avant la date clé du 2 juin, date de démarrage de la préparation pour le Mondial des Clubs.

Carreras est un profil dynamique, capable d’évoluer haut sur le terrain, avec un fort volume de jeu et une qualité technique au-dessus de la moyenne. Son intégration vise non seulement à offrir des solutions dans le couloir gauche, mais aussi à rééquilibrer l’effectif en termes de nationalités, après des critiques sur la faible présence de joueurs espagnols dans le onze madrilène.

Certains échos faisaient état, la saison passée, d’un Real Madrid alignant parfois moins d’Espagnols qu’Arsenal, ce qui a alimenté un début de débat identitaire dans les travées du Bernabéu.

Un deal en voie de finalisation

Selon Marca, l’opération est sur le point d’être conclue. La clause libératoire d’Alvaro Carreras, fixée à 50 millions d’euros, reste un point de friction. Madrid voudrait négocier une somme inférieure, mais garde l’option de s’acquitter de la clause en cas d’échec des discussions. À l’heure actuelle, Benfica semble résigné à voir partir son joueur, bien que le club portugais tente de maximiser ses gains.

Ce genre de transaction témoigne aussi de la nouvelle vigueur économique et stratégique du Real Madrid, qui ne se contente plus de « galactiques » mais entend anticiper les besoins à moyen terme. L’arrivée de Carreras serait donc le troisième renfort officiel du mercato, mais certainement pas le dernier. D’autres éléments sont activement recherchés au milieu et en attaque pour compléter un effectif capable de briller sur les scènes nationales et internationales.

Mon avis : entre logique tactique et pragmatisme institutionnel

Ce début de mercato madrilène me semble non seulement cohérent, mais aussi parfaitement aligné avec les lacunes révélées lors de la saison précédente. Le recrutement d’Alvaro Carreras ne doit pas être lu comme un simple retour d’un ex-jeune du centre de formation, mais comme un choix tactique précis : offrir une alternative rapide, offensive et fiable dans le couloir gauche, à un poste où Ferland Mendy peine à s’imposer avec régularité et où Fran García manque encore de consistance.

Ce qui me frappe surtout, c’est l’apparente volonté de restaurer une part d’identité espagnole dans le vestiaire. Même si cela ne doit pas être une fin en soi, le retour de vis sur ce point me paraît sain. Dans un club où la pression populaire est immense, concilier le développement d’un projet technique exigeant et une certaine racine culturelle est une voie stratégique.

Enfin, le choix de confier les clés du banc à Xabi Alonso donne une nouvelle épaisseur à ce mercato. C’est un entraîneur qui a montré qu’il savait faire progresser ses joueurs et imposer une idée de jeu ambitieuse. Cela augure un Real Madrid non seulement plus complet, mais aussi potentiellement plus raffiné et dominateur collectivement. Reste maintenant à voir comment ce plan prendra forme sur le terrain.

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Rédigé par Antoine Burdin le 26/05/202526/05/2025

Antoine Burdin, rédacteur passionné du blog footix.fr, est un auteur chevronné et fervent fan de football. Avec une expertise inégalée dans le monde du football, il a accumulé une expérience précieuse en couvrant les matchs, les équipes et les joueurs. Sa plume captivante et son amour indéfectible pour le sport en font un chroniqueur incontournable pour tous les passionnés du ballon rond.