La relégation de l’Olympique Lyonnais en Ligue 2 a provoqué une onde de choc dans toute la ville. Le principal groupe de supporters, les Bad Gones, a exigé la démission de John Textor, désormais jugé responsable du naufrage sportif et financier du club.
À son arrivée, John Textor avait trouvé un moyen de renforcer sa popularité en critiquant ouvertement la gouvernance du Paris Saint-Germain.
Cette posture avait séduit une frange importante des supporters lyonnais, désireux de retrouver une culture de résistance perdue depuis les années Aulas. Mais face aux résultats sportifs catastrophiques et à une situation financière en déclin, la patience a cédé la place à la révolte.
Lors de la dernière journée contre Monaco, les sifflets et les banderoles qui visaient Textor avaient annoncé la rupture. L’annonce officielle de la relégation par la DNCG n’a fait que formaliser ce divorce irréversible. Le club a beau avoir déclaré son intention de faire appel, la rue lyonnaise ne croit plus en ce projet piloté à distance et déconnecté de l’histoire locale.
Dans une lettre rendue publique, les Bad Gones ont publiquement remis en question la légitimité de Textor. Sans détour, ils dénoncent l’absence de vision stratégique cohérente et demandent aux créanciers de reprendre le gouvernail du club. Ils estiment que le propriétaire américain “n’a jamais été à la hauteur” et que l’institution OL mérite mieux.
Leur appel ne se limite pas aux mots. Depuis ce mercredi, des banderoles ornent plusieurs points névralgiques de Lyon, matérialisant une colère qui ne faiblit pas. Pour eux, le club souffre d’une perte d’identité et seule une gouvernance localement ancrée peut relancer un cycle vertueux.
Ce qui me frappe ici, c’est à quel point le lien entre jeu, gestion et identité locale est rompu. L’OL souffre autant d’un vide sportif que d’un abandon de sa culture. On parle souvent de projet, mais sans principe de jeu clair ni ancrage territorial, il devient inutilement abstrait.