L’Olympique Lyonnais traverse une tempête dont l’œil se nomme John Textor. Depuis l’annonce choc de la DNCG, rétrogradant provisoirement l’OL en Ligue 2, la colère monte partout à Lyon. Sur les murs, dans les rues et sur les réseaux, un appel clair : Textor dehors.
L’atmosphère est lourde autour du club. Les façades des boutiques officielles taguées de messages demandant le départ de John Textor, les banderoles accusatrices et les hashtags féroces montrent qu’une fracture durable s’installe entre l’actionnaire américain et les supporters. L’annonce de la DNCG n’a fait qu’accentuer les doutes déjà nombreux sur sa gestion imprévisible et ses promesses floues quant à la reconstruction de l’OL.
Plus grave encore, sur un plan structurel, son partenaire financier Ares Management envisagerait une reprise de contrôle. Après avoir prêté d’importants fonds à Textor lors du rachat, cette entité financière n’entend pas laisser le patrimoine lyonnais sombrer définitivement dans une crise institutionnelle et financière.
Face au chaos ambiant, un nom émerge avec consensus : Michael Gerlinger. Actuel directeur du football d’Eagle Football, son profil tranche avec l’agitation qui entoure le club. Polyglotte, juriste de formation et doté d’un réseau solide dans les instances européennes, Gerlinger pourrait offrir à l’OL la colonne vertébrale managériale qui lui fait défaut depuis plusieurs mois.
Déjà soutenu en interne, notamment par Textor et ses co-actionnaires, son arrivée en tant que boss exécutif du club semble imminente, bien que non encore validée officiellement. Cette stratégie d’appui interne permet à Eagle Football de ne pas totalement perdre la main tout en restaurent une certaine crédibilité auprès de l’environnement lyonnais, tant sur le plan sportif que financier.
La tentative auparavant envisagée de rappeler Laurent Prud’homme semble désormais enterrée. Gerlinger, s’il est nommé, devra faire face à un chantier immense : restaurer la confiance, stabiliser la structure et, surtout, éviter une descente réelle de l’OL sur le terrain administratif.
Textor s’est piégé avec sa propre ambition, transformant un projet de rachat en un essai de contrôle sans méthode. La nomination de Gerlinger est peut-être une issue de secours, mais pourquoi a-t-on dû attendre le bord du gouffre ? À l’OL, le vrai projet sportif semble toujours attendre son heure.