À quelques jours du lancement de la Coupe du monde des Clubs, la FIFA fait face à un défi inattendu : l’incapacité à susciter un véritable engouement populaire, même dans une ville comme Miami et malgré la présence de Lionel Messi. Une stratégie agressive de billetterie a donc été lancée.
D’après les informations de RMC, le match d’ouverture entre l’Inter Miami de Lionel Messi et Al-Ahly n’a attiré que moins de 20 000 spectateurs au Hard Rock Stadium, pourtant capable d’accueillir plus de 65 000 personnes. Cette désaffection s’avère préoccupante pour la FIFA, qui mise habituellement sur l’aura d’une star comme Messi pour remplir ses enceintes. Malgré les démentis officiels, le constat est évident : le public américain ne semble pas encore conquis par le niveau de compétition de ce tournoi.
Pour pallier ce désamour, l’organisation fait preuve d’une créativité tarifaire inédite. Le Miami Dade College distribue, par exemple, jusqu’à quatre billets gratuits pour l’achat d’un seul au prix de 20 dollars. Dans les faits, le coût moyen d’une place tombe à un peu plus de trois euros, une initiative rare pour un événement d’envergure mondiale. Cela montre aussi la difficulté de valoriser une compétition dont la structure peine à séduire localement.
Au-delà du match d’ouverture, la FIFA applique une logique de tarification dynamique sur l’ensemble du tournoi. Certains billets initialement vendus 306 euros en décembre sont proposés aujourd’hui à seulement 50 euros, une chute de 84 % qui témoigne de l’inadéquation entre les projections et la réalité du marché local. Même les demi-finales et la finale de la compétition connaissent cette forte dévaluation, preuve que l’événement n’incarne pas encore la promesse sportive qu’espère la FIFA.
Gianni Infantino reste cependant optimiste. Dans un discours volontariste, le président de l’organisation parle d’un stade “plein” et d’“une ambiance historique”. Il mise sur la symbolique des clubs représentés : d’un côté, Al-Ahly et son aura africaine, de l’autre, Messi et ses fans sud-américains. Le terrain dira s’il s’agit là d’un vœu pieux ou d’un pari gagnant.
Il est étonnant de voir une telle compétition peiner à séduire alors que le football est en croissance aux États-Unis. Mais le fond du problème réside dans la valeur perçue de ce tournoi. Si l’affiche Messi ne suffit plus, alors le contenu sportif réel devra convaincre. Et là, seule la qualité du jeu pourra sauver l’événement.