Le Real Madrid avait annoncé la couleur en 2023, dénonçant la surcharge du calendrier international et menaçant de ne pas participer à la Coupe du Monde des Clubs 2025. Un an plus tard, les discours ont changé : les Merengues joueront bien le tournoi et y voient même un objectif sérieux.
La déclaration de Carlo Ancelotti en 2023 semblait ferme : pas question de participer à une compétition de plus dans un calendrier déjà asphyxié. Pourtant, douze mois plus tard, le discours madrilène a radicalement évolué. Le Real Madrid a même anticipé le mercato en s’offrant Trent Alexander-Arnold avant l’ouverture officielle, assurant ainsi sa disponibilité pour le tournoi.
Ce revirement donne la mesure de l’enjeu économique et symbolique de cette nouvelle version de la Coupe du Monde des Clubs, élargie à 32 formations. Organisée aux États-Unis, elle garantit une exposition planétaire et un retour sur investissement potentiel bien trop grand pour être négligé même par les plus puissants.
Bien que la logique initiale des grands clubs européens appelait à une forme de boycott, face aux dérives d’un football saturé, l’argent et la visibilité mondiale ont rapidement redéfini les priorités. La menace de grève de certains joueurs ou d’attaques juridiques a disparu : place au professionnalisme et aux ambitions globales.
Avec douze clubs européens qualifiés, cette édition 2025 offrira une densité inédite de chocs intercontinentaux de très haut niveau. Aux côtés du Real Madrid, les cadors de la scène européenne – Manchester City, Paris Saint-Germain, Chelsea, Bayern Munich ou encore la Juventus seront au rendez-vous.
La participation d’autant de clubs majeurs confirme que cette Coupe du Monde des Clubs n’a plus vocation à n’être qu’un trophée secondaire. D’autant que son format s’inspire de celui de la Coupe du Monde des nations, avec une structure à élimination directe après phase de groupes. La compétition devrait donc produire un spectacle intense, où chaque erreur se paiera cash.
C’est aussi un laboratoire tactique intéressant : voir comment les styles sud-américains, africains ou asiatiques résisteront à la rigueur structurelle du football européen. Il sera fascinant d’analyser les ajustements des entraîneurs ou les déséquilibres créés par la densité des matches.
Derrière les discours, le Real Madrid suit une logique que je qualifierais d’implacable. C’est un club tourné vers la conquête permanente, et cette compétition, sous son nouveau format, s’aligne avec cette ambition. Ce tournoi va offrir un panel tactique global d’une rare densité, et en tant qu’observateur passionné, je ne peux que m’en réjouir malgré les critiques sur la surcharge physique.