Le Paris Saint-Germain a parfaitement lancé sa campagne en Coupe du Monde des Clubs en écrasant l’Atlético de Madrid 4-0. Deux semaines seulement après leur triomphe en Ligue des Champions, les hommes de Luis Enrique confirment leur forme étincelante et posent déjà leur empreinte sur une compétition pourtant encore balbutiante.
Face à un Atlético conforme à ses principes défensifs, le PSG a largement contrôlé les débats grâce à son trio du milieu. Avec 77 % de possession en première période, les Parisiens ont étouffé leur adversaire sans précipiter leur jeu. Vitinha, João Neves et Fabián Ruiz ont constamment déplacé le bloc espagnol, exploitant les brèches par de longues séquences de conservation et des changements de rythme bien sentis.
Fabián Ruiz a logiquement concrétisé cette domination en ouvrant le score à la 19e d’une frappe limpide. Puis, Vitinha, souvent libre entre les lignes, a doublé la mise juste avant la pause. À ce moment du match, la maîtrise parisienne n’était pas que territoriale, elle était surtout structurelle. L’Atlético n’avait ni les relais pour sortir, ni les courses pour menacer en transition.
Luis Enrique n’a pas bouleversé sa formule gagnante, se contentant de remplacer Dembélé par Gonçalo Ramos. Ce choix n’a pas modifié l’équilibre collectif, toujours centré sur la fluidité du cœur du jeu, la patience en phase de possession et la discipline sur les pertes de balle.
En seconde période, malgré une tentative de réveil colchonera, l’expulsion de Lenglet a scellé leur sort. En supériorité numérique, Paris a contrôlé sans jamais s’emballer. Mieux encore, Luis Enrique s’est offert le luxe d’intégrer de jeunes joueurs. Le but du prometteur Senny Mayulu à la 87e minute illustre cette capacité à garder une intensité constante tout en projetant l’avenir. En ajoutant un penalty de Lee Kang-in dans le temps additionnel, le PSG a terminé le travail avec autorité.
Tactiquement, c’est la plus grande démonstration de force du PSG cette saison. Face à un adversaire européen de haut niveau et bien préparé, les Parisiens ont imposé leur tempo, leur structure et leur lecture du jeu avec une simplicité déconcertante.
Le PSG impressionne une fois encore. Ce match confirme l’impression que l’on avait depuis le huitième de finale retour contre la Real Sociedad : cette équipe comprend le jeu. Elle ne le joue pas à l’instinct, elle le contrôle. Quand tu as le ballon, que tu sais quoi en faire, que tu anticipes les réponses de l’adversaire, tu n’as plus besoin de forcer.