À quelques heures du coup d’envoi, le Paris Saint-Germain s’apprête à disputer son deuxième match de la Coupe du Monde des Clubs face à Botafogo, dans un Rose Bowl qui s’annonce incandescent. Vainqueurs éclatants de l’Atlético de Madrid (4-0), les hommes de Luis Enrique abordent cette rencontre avec le statut de grands favoris.
Renato Paiva, l’entraîneur de la formation brésilienne, a volontairement choisi de détourner l’attention du statut du PSG pour focaliser son discours sur la rigueur et l’intensité. En conférence de presse, il a rappelé que les surprises sont légion dans le football et que l’excès de confiance pouvait tuer les plus grandes dynasties. Il a illustré son propos avec une formule puissante : “Le cimetière du football est plein de favoris.”
Plus qu’une provocation, il s’agit surtout d’un message destiné à préserver l’équilibre émotionnel de son groupe. Paiva ne veut ni surestimer l’adversaire, ni minimiser ses propres forces. Il demande à ses joueurs d’être « eux-mêmes », d’adopter une approche rationnelle basée sur la correction des erreurs du match précédent et l’exploitation des failles du PSG.
Une philosophie qui contraste avec la pression souvent exercée sur les outsiders dans ce genre de compétition internationale. Paiva veut neutraliser cette dynamique en gommant toute hiérarchie apparente, et en faisant de la performance collective l’unique référence.
Luis Enrique devra adapter ses principes s’il souhaite éviter un excès de possession stérile, face à une équipe qui risque de basculer dans un modèle bloc médian-contre-attaque. Il faudra surveiller la réaction des Parisiens à la perte de balle, notamment dans les phases de transition où Botafogo cherchera à exploser plein axe.
Le comportement de la ligne défensive du PSG sera donc scruté, tout comme la relation entre milieu et attaque. La démonstration contre l’Atlético a montré un jeu fluide, mais le pressing haut adverse était quasi inexistant. Face à une équipe plus déterminée et structurée, le projet de jeu parisien sera mis à l’épreuve.
Je salue l’approche méthodique de Paiva. Il comprend que le mental est aussi décisif que le plan tactique. Face à un PSG souvent dominateur mais parfois friable mentalement, ce type de stratégie mesurée peut faire la différence. À Luis Enrique de prouver que sa structure collective tient aussi dans l’adversité.