Le Real Madrid a été tenu en échec (1-1) par Al-Hilal pour son entrée en lice à la Coupe du Monde des Clubs, un résultat qui a rapidement déclenché une vague de critiques en Espagne. Xabi Alonso, tout juste en poste, semble déjà confronté aux défis de sa révolution tactique.
Pour son premier match à la tête de la Maison Blanche, Xabi Alonso a vu son équipe offrir une première période inquiétante de désorganisation. Sans rythme ni structure claire, le Real a subi, incapable de contrôler le tempo. Le second acte a montré quelques ajustements mais aucun vrai mécanisme collectif fluide. Un démarrage poussif dans une compétition censée être un galop d’essai pour poser les bases de son football.
Les critiques se sont rapidement tournées vers Trent Alexander-Arnold, repositionné dans un rôle plus axial. S’il a tenté de contribuer au jeu, il fut peu influent et souvent à contretemps du reste de l’équipe. La structure offensive manquait d’automatisme, notamment dans les transitions où Vinicius Jr a enchaîné les choix erronés. L’ailier brésilien a semblé en baisse de forme, fatigué dans ses courses et brouillon techniquement.
Jude Bellingham, habituellement essentiel dans la dynamique madrilène, a déçu. Présent dans le repli, il a manqué d’impact dans la progression, semblant perdu dans un milieu encore mal défini. Raul Asencio, coupable d’une erreur menant à un penalty, cristallise les inquiétudes autour de la profondeur de l’effectif. Atténuées par Alonso, les critiques restent sévères : l’environnement exige excellence et constance, non des excuses.
Le technicien basque a certes tenté d’imposer une nouvelle patte avec des relais intérieurs plus nombreux et une circulation courte, mais l’équipe a montré des carences dans les phases de transition et de pressing secondaire. Alonso, bien que pragmatique en conférence de presse, devra corriger rapidement, car le temps n’est pas un luxe au Real.
Ce match reflète déjà, sur le plan tactique, les limites d’un système encore en gestation. La volonté de contrôler par le jeu de position semble louable, mais sans agressivité défensive ni repères, elle expose trop l’équipe. J’ai vu un Real mal coordonné, où les lignes mettaient trop de temps à se connecter. Une leçon utile mais coûteuse.