Le Paris Saint-Germain a chuté face à une équipe de Botafogo déterminée et opportuniste au Rose Bowl de Pasadena. Malgré une entame de tournoi prometteuse, les Parisiens se sont heurtés à un mur tactique brésilien, concédant une défaite 1-0 qui relance totalement ce groupe de la Coupe du Monde des Clubs 2025.
Luis Enrique avait fait tourner son effectif, laissant plusieurs cadres au repos après la démonstration contre l’Atlético. On retrouvait notamment Gonçalo Ramos, Mayulu ou encore Beraldo dans le onze de départ. Si l’intention était louable, elle a laissé place à un collectif en manque de repères face à une formation brésilienne plus engagée et plus structurée. Botafogo, avec une discipline remarquable au pressing et une vraie maîtrise du tempo, a su perturber les circuits de passes habituels des Parisiens.
Le but inscrit en première période par Igor Jesus, sur une frappe déviée, récompense une phase de domination lucide et bien construite du club carioca. Paris, de son côté, a eu des situations pour revenir, mais l’imprécision technique dans les 30 derniers mètres et la fébrilité dans les transmissions ont trahi ses limites du soir.
Le discours de John Textor, exalté après la victoire, résonne comme une déclaration d’orgueil du football sud-américain : “Nous jouons aussi au football.” Derrière cette phrase provocante se cache surtout une vérité trop souvent sous-estimée : les équipes brésiliennes possèdent encore aujourd’hui une capacité à maîtriser les moments-clés des matches, surtout quand elles sont menées par une structure solide comme Botafogo cette saison.
Avec deux victoires en deux matchs, le club brésilien prend la tête du groupe avec 6 points. Le PSG, désormais sous pression, devra battre les Seattle Sounders pour espérer atteindre les phases finales. Le calcul est simple, mais la performance exigée devra être d’un tout autre niveau si Paris veut éviter une désillusion prématurée dans ce tournoi.
D’un point de vue tactique, cette défaite est un rappel brutal que la maîtrise technique ne suffit pas sans intensité collective. Paris a sous-estimé l’enjeu et offert un visage trop scolaire lors de la première période. Le choix de faire tourner n’est pas blâmable en soi, mais dans une compétition aussi dense, l’exigence tactique ne peut jamais baisser. Le jeu de position de Luis Enrique est exigeant, et face à un bloc aussi rigoureux que celui de Botafogo, il faut davantage d’automatismes.