Le changement de gouvernance à l’OL est désormais officiel. John Textor cède son siège à Michelle Kang, déjà influente au sein de l’OL féminin, qui prend également la tête du groupe Eagle Football. Une manœuvre stratégique alors que le club reste suspendu à la décision de la DNCG.
Michelle Kang devient la figure centrale du projet lyonnais, endossant un double rôle : celui de présidente de l’OL et de PDG d’Eagle Football Group. Après avoir transformé la section féminine, elle pose un cadre plus structurant pour le club entier. À ses côtés, Michael Gerlinger prend la direction générale de l’OL, comblant le vide laissé depuis le départ de Laurent Prudhomme. Jusqu’ici directeur sportif du groupe Eagle, Gerlinger est un profil au carnet d’adresses bien fourni, notamment grâce à son long passage au Bayern Munich.
Ce duo symbolise une volonté de stabilisation dans un climat d’instabilité administrative et financière, où l’absence de direction claire pénalisait la progression du club. Textor, en retrait, reste toutefois impliqué dans Eagle Football, mais laisse Kang gérer le quotidien d’un club en crise.
L’un des premiers défis pour ce nouveau tandem sera de convaincre la DNCG, le gendarme financier du football français. L’OL joue gros avec une possible exclusion de la Ligue 1 en cas d’échec devant la commission d’appel. L’état des finances des Gones, sujet récurrent cette saison, inquiète autant que les performances sportives. Michelle Kang a tenté de rassurer par un discours plein de détermination et de gratitude envers Textor, soulignant « une période critique » pour le club.
La combinaison d’expérience dans la gestion, de pragmatisme économique et d’ambition affichée représente peut-être ce qui manquait à l’OL ces dernières années pour se sortir du marasme. Mais la bataille sera rude, autant en interne que face aux institutions.
Ce changement m’apparaît à la fois salvateur et tardif. Le projet de John Textor manquait cruellement de clarté et de solidité structurelle. Avec Michelle Kang, on perçoit une ligne directrice plus affirmée et probablement plus compatible avec les exigences françaises. Reste à voir si cela suffira pour éviter la chute.