La Liga a dévoilé ce vendredi les contours de sa saison 2025-2026. Le championnat espagnol de première division débutera le week-end du 17 août 2025 pour s’achever le 24 mai 2026. La deuxième division suivra le même lancement mais s’étendra jusqu’au 31 mai, avant les barrages.
Depuis la saison 2019-2020, la Liga persiste avec un format de calendrier asymétrique. Ce choix permet une flexibilité accumulée, utile aux clubs répartis sur diverses compétitions européennes et internationales. Plus encore, il offre une réponse pragmatique aux enjeux logistiques et sécuritaires que posent certains déplacements ou derbies.
La trêve hivernale, fixée du 22 décembre au 3 janvier, permettra aux organismes de se reposer en milieu de marathon. Mais cette respiration reste relative au vu des cinq fenêtres internationales de la FIFA éparpillées de septembre 2025 à juin 2026. On ne pourra pas parler de saison apaisée, tant le planning paraît tendu et compressé.
Ce format implique des contraintes majeures pour les entraîneurs, notamment au niveau de la planification physique et tactique. Les rotations devront être plus réfléchies, les séquences d’entraînement fragmentées. Les équipes engagées en Coupe d’Europe auront à jongler avec un enchaînement dévorant d’affiches intenses et de déplacements.
La répartition libre des journées peut aussi engendrer une désynchronisation sportive : certains clubs pourraient se retrouver avec plusieurs semaines de décalage sur leurs concurrents pour des raisons télévisuelles. Cela affecte la lecture du classement mais surtout la cohérence d’entraînement sur le long terme.
Enfin, les barrages d’accession à la Liga, prévus entre le 7 et le 21 juin, prolongeront la tension pour les projets en quête d’élite, et pour les joueurs qui enchaîneront peut-être avec un Euro ou un tournoi olympique.
Je suis toujours partagé devant ce type de calendrier, pensé pour servir le spectacle mais souvent oublié des joueurs. Oui, le calendrier asymétrique a ses vertus dans la diffusion et la sécurité, mais il éloigne parfois le championnat de son intégrité sportive. D’un point de vue tactique, la gestion des pics de forme deviendra un art aussi vital que le pressing ou la sortie de balle.