Actualités
Bayern Munich : le pressing de Vincent Kompany, une arme à double tranchant ?
Depuis l’arrivée de Vincent Kompany à la tête du Bayern Munich, les Bavarois affichent une défense de fer avec 0,77 xGA par match, faisant d’eux l’une des meilleures équipes d’Europe en termes de solidité défensive. Pourtant, derrière cette statistique impressionnante, le pressing intense de Kompany montre quelques failles que certaines équipes commencent à exploiter. Analyse d’un système aussi audacieux que risqué.
Un pressing homme-à-homme ultra-agressif
Sous les ordres de Kompany, Bayern Munich adopte un marquage individuel strict, plaçant deux ou trois joueurs en première ligne de pressing en fonction de l’adversaire. L’objectif ? Isoler les relanceurs et forcer l’équipe adverse à jouer long.
Face à Borussia Mönchengladbach, on a vu cette approche en action :
- Les attaquants bavarois ferment les passes courtes.
- Dès qu’un milieu adverse décroche, Bayern ajuste immédiatement le marquage.
- L’adversaire se retrouve contraint à prendre des risques ou à balancer devant, où les défenseurs du Bayern sont prêts à récupérer le ballon.
Cette approche repose sur un postulat simple : le Bayern est plus fort individuellement, que ce soit en intensité, vitesse ou intelligence de jeu.
Une approche qui peut se retourner contre le Bayern
Si le pressing haut du Bayern est redoutable, il expose aussi certaines failles inquiétantes. Dès qu’une équipe parvient à déstabiliser la structure, Munich peut vite être mis en danger.
Le RB Leipzig a récemment mis en lumière une brèche dans le système de Kompany :
- En exploitant un espace laissé libre sur le côté, Leipzig a réussi à sortir du pressing et à lancer un attaquant en profondeur.
- Une simple déviation a suffi à mettre en difficulté la ligne défensive bavaroise.
Même scénario face à Hoffenheim, qui a profité du décalage entre les joueurs pressants et la ligne défensive. En cas de mauvais pressing, les Bavarois sont contraints de sprinter 80 mètres pour rattraper l’adversaire.
Les ailes, talon d’Achille du Bayern ?
Si Kompany a bien verrouillé l’axe, les côtés restent un problème. Face à Feyenoord en Ligue des Champions, on a observé plusieurs séquences où :
- L’adversaire attire le pressing bavarois avant de renverser sur les ailes.
- Un trois contre deux se crée, permettant une relance propre et rapide.
- Une passe lobée derrière la défense a suffi pour aboutir à un but.
Même Borussia Mönchengladbach a utilisé un schéma similaire, avec des ailiers qui décrochent pour libérer de l’espace et envoyer un ballon en profondeur.
Kompany doit ajuster son pressing avant les grands rendez-vous
Si le pressing bavarois fait des ravages, il dépend énormément de la discipline et de la concentration des joueurs. La moindre erreur peut coûter cher.
Avec un Bayer Leverkusen de Xabi Alonso en pleine bourre et les phases finales de la Ligue des Champions qui approchent, Kompany n’a plus de temps à perdre.
Affiner le pressing, réduire les espaces entre les lignes et mieux contrôler les ailes : voilà les défis qui attendent le Bayern Munich s’il veut régner sur l’Allemagne et l’Europe.
