Le président du Paris Saint-Germain, Nasser Al-Khelaïfi, a réaffirmé son soutien indéfectible à Ousmane Dembélé dans la course au Ballon d’Or. Pour lui, une non-sélection du Français témoignerait d’une incohérence dans l’attribution du trophée, tant la saison du joueur a été marquante et remplie de succès.
Ousmane Dembélé a connu une transformation spectaculaire cette saison. Aligné à droite dans un système fluide mis en place par Luis Enrique, le Français a enregistré 33 buts et 15 passes décisives en 49 matchs. Cela ne résulte pas simplement d’une bonne dynamique personnelle, mais d’un environnement tactique parfaitement calibré pour exploiter son explosivité et sa créativité entre les lignes.
Son entente avec Vitinha, Kang-In Lee et Mbappé s’est avérée dévastatrice, en particulier sur les transitions rapides où Dembélé a brillé par ses courses diagonales et sa capacité à casser des blocs. Mais c’est surtout en Ligue des champions qu’il s’est affirmé comme un joueur de classe mondiale, avec des prestations majeures jusque dans la finale contre l’Inter Milan, à Munich, conclue par une démonstration collective du PSG.
Le joueur ne s’est pas contenté d’un impact statistique : son influence sur les matchs a souvent été totale, dictant le rythme offensif et déséquilibrant les défenses par sa simple présence. Une constance enfin trouvée, après des saisons entachées de blessures et d’instabilité.
Dans la foulée du sacre européen, les coéquipiers de Dembélé ont entonné un vibrant “Ousmane, Ballon d’Or” dans les rues de Paris. Ce cri du cœur collectif traduit l’estime du vestiaire pour un homme devenu pilier offensif. Luis Enrique l’a fait grandir en responsabilisant son jeu, tout en canalisant son instinct de dribbleur vers un rendement plus mature.
Al-Khelaïfi ne cache plus son enthousiasme. En déclarant qu’ignorer Dembélé serait “le signe d’un problème dans le système« , il pose une question de fond sur les critères d’évaluation du Ballon d’Or. De son côté, l’ancien joueur du Barça reste mesuré. “Je pense au Ballon d’Or, mais ce n’est pas une obsession… je ne suis pas loin, je le sens” a-t-il avoué sobrement avant le quart de la Coupe du monde des clubs face au Bayern.
Voir Dembélé atteindre ce niveau me ravit. Luis Enrique a su structurer l’anarchie de son jeu. Ce Dembélé version 2025 allie volume, efficacité et lecture tactique. Il devient enfin un joueur décisif dans les grands matchs. Le soutenir pour le Ballon d’Or me semble justifié. Que le jury sache reconnaître le jeu, pas seulement la fiche de stats.