Une tension inattendue a éclaté mardi soir après le match nul entre l’Argentine et la Colombie (1-1), quand Lionel Messi a confronté James Rodriguez au sujet de déclarations passées. Le capitaine argentin n’a pas digéré les allusions de son homologue colombien concernant la légitimité de la victoire en finale de la Copa América.
Après le coup de sifflet final, Messi, d’ordinaire mesuré, s’est approché de James avec un ton glacial : « Tu as dit qu’on a été aidé en finale », rappelant une sortie médiatique de mars dernier dans laquelle le meneur colombien avait laissé entendre que l’arbitrage avait avantagé l’Albiceleste. Ce type d’accusation, même subtile, est un affront pour un joueur comme Messi, dont l’exigence et le respect du jeu sont bien connus.
James, surpris, a tenté de calmer le jeu : « Mais pourquoi ? Je n’ai rien dit ». Pourtant, ses propos en mars sur les « facteurs externes » ayant empêché la Colombie de remporter la finale avaient été largement repris. Le démenti face à Messi semble maladroit, voire peu crédible. Loin du simple échange d’après-match, ce moment révèle la fierté blessée du capitaine argentin, soucieux de défendre l’intégrité de la victoire de son équipe.
Si James a tenté de minimiser l’incident, déclarant que « ce qui se passe sur le terrain reste sur le terrain », le mal semble fait. Messi, par cette sortie cinglante, envoie un message clair : on ne salit pas impunément une victoire construite dans la rigueur et la souffrance. La finale de la Copa América, remportée 1-0 après prolongation, avait pourtant été disputée avec une intensité plus tactique qu’arbitrale.
Cet échange verbal symbolise une tension persistante entre deux sélections majeures du continent. L’Argentine, forte de son palmarès récent, refuse toute remise en cause de sa légitimité. La Colombie, frustrée et ambitieuse, semble encore ruminer cette défaite, et ses leaders en portent les stigmates verbaux.
Le fait que Messi sorte ainsi de sa réserve montre à quel point certains propos peuvent heurter le vestiaire argentin. Ce n’est pas une question d’ego, mais de respect pour le beau jeu et pour les efforts collectifs. On peut débattre des erreurs arbitrales, mais les formuler en excuses affaiblit le discours sportif.