Malgré une victoire encourageante face à Fleury-Mérogis (2-0), l’Amiens SC a vu sa préparation estivale brusquement entachée par la blessure d’un jeune espoir recruté cet été. Ce contretemps pourrait peser sur les ajustements défensifs que prévoit l’entraîneur Omar Daf avant le coup d’envoi de la saison.
Face à une équipe de National 1, les Amiénois ont livré une prestation solide, signe d’une préparation bien entamée. Deux buts et surtout une structure défensive cohérente ont permis à Omar Daf d’entrevoir les bases de ce que pourrait être son système de jeu cette saison. Avec des séquences de possession intéressantes et des transitions rapides, Amiens a dégagé une intensité physique encourageante pour ce stade de la préparation.
Ce match amical, bien que sans enjeu comptable, était crucial pour tester de nouvelles associations et intégrer les recrues. Pour une équipe qui a encore besoin de stabiliser ses fondations en Ligue 2, chaque minute de jeu dans ce type de contexte est précieuse — et d’autant plus lorsque le projet de jeu repose sur des principes exigeants.
Venu du centre de formation du Paris FC, ce jeune latéral gauche était censé offrir une nouvelle solution dans le couloir défensif, un poste où Amiens cherche encore une alternative jeune et polyvalente. Malheureusement, la blessure à la cheville subie avant la 30e minute risque de bouleverser ce plan. Les mots d’Omar Daf sont pesés mais lourds de sens : « cela ne sent pas très bon ».
À ce stade, l’incertitude demeure sur la durée d’indisponibilité, mais une absence prolongée poserait un problème d’intégration tactique, surtout quand le staff cherche à poser les bases d’un pressing haut et d’une relance propre depuis l’arrière. Sans préparation complète, difficile d’envisager que ce joueur soit prêt dès les premières journées de championnat.
Ce genre de blessure rappelle à quel point la préparation estivale est un moment fragile, où l’on marche sur un fil entre montée en puissance et surcharge physique. J’espère sincèrement que ce jeune joueur pourra revenir rapidement. C’est dans ces moments que l’accompagnement médical mais aussi mental fait toute la différence. Un coup de frein brutal, mais pas une fin de route.